Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 25.08.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 348 fois

NÎMES Soirées littéraires à vivre « Aux lettres de mon moulin »

Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)

Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)

Pour participer aux soirées, pensez à réserver. Les dédicaces débutent à partir de 18h puis viennent les moments d’entretien et de lecture à 19h au 2 boulevard Alphonse-Daudet.

Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)
Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)

Après quelques jours de vacances pendant lesquelles les gérants ont pu s’imprégner d’un certain nombre de titres de l’excellent cru 2024, les lecteurs curieux sont invités à venir partager avec eux leurs premiers coups de cœur de la rentrée littéraire.

Le vendredi 6 septembre à 19h, « Coup de cœur de vos libraires ».

« Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux » : tel est le mantra de la célèbre méthode Coué. Voici l'incroyable histoire de son inventeur, Émile Coué, père de la pensée positive et du développement personnel.

« Ils disent qu’il aura bientôt soixante-six ans et qu’il ne les fait pas. Ils disent qu’il a les mains calleuses, les ongles sales. Ils disent qu’en Amérique, les sermons des pasteurs le comparent à Gandhi, à Einstein, à Lénine. Ils disent aussi qu’il est célèbre et c’est vrai. Il a écrit, un peu. Pas un roman, pas des poèmes. Un petit volume qu’on trouve encore parfois en librairie : La Maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente. Il y promet la santé, le bonheur, la confiance, l'allégresse. Partout, d’un continent à l’autre, des disciples se réclament de lui et des malades murmurent son nom dans des prières. Pour le reste, sa vie est comme la nôtre, avec ses jours banals et ses jours qu’on n’oublie pas. Il a été enfant. Il s’est marié. Il a perdu son père et sa mère. Il a vu certains rêves s’étioler et d’autres prendre forme. Il a vu son corps vieillir. C’est un homme, avec ses désirs, ses angoisses. Il s’appelle Émile Coué. »

Des foules l’ont acclamé. Des milliardaires lui ont tapé sur l’épaule. Les damnés de la terre l’ont imploré. Aujourd’hui, son nom nous fait sourire, tout comme celui de son invention : la méthode Coué. Singulier destin que celui d’Émile Coué, obscur pharmacien devenu célébrité mondiale, tour à tour adulé et moqué. La vie meilleure retrace l’histoire de ce précurseur du développement personnel qui, au début du XXe siècle, pensait avoir découvert les clés de la santé et du bonheur. Un homme sincère jusque dans sa roublardise, qui croyait plus que tout au pouvoir des mots et de l’imagination. Avec ce roman lumineux aux accents intimes, Étienne Kern rend hommage à ceux qui cherchent coûte que coûte une place pour la joie.

Étienne Kern vit et enseigne à Lyon. Il est l’auteur de plusieurs essais littéraires remarqués, ainsi que d’un roman, Les Envolés, couronné en 2022 du Goncourt du premier roman et traduit dans plusieurs langues.

Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)
Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)

Le jeudi 19 septembre à 19h, un autre coup de cœur de vos libraires avec Le grand roman de la rencontre méconnue entre Freud, Zweig et Dalí.

Avec une plume élégante, Clémence Boulouque met en scène trois génies du XXe siècle lors d’une rencontre improbable mais joyeuse dans un cadre historique lourd. Face à la montée du nazisme, Stefan Zweig a quitté l’Autriche pour Londres dès 1934. Freud et sa famille y ont trouvé refuge en 1938. Alors que Dali et Gala ont fui la guerre civile en Espagne. Le peintre est un admirateur fou de Freud, il ne cesse de solliciter Zweig pour qu’il organise une visite chez son ami. Le psychanalyste a 82 ans, bien qu’affaibli par un cancer, il cède au souhait du médiateur. Le 19 juillet 1938, Zweig retrouve Dali accompagné de Gala son épouse au domicile du Professeur Freud. Ils y sont accueillis par Anna qui veille sur son père. Zweig qui interprète les discussions, fera tout pour adoucir les propos du peintre qui trépigne d’impatience et de vie. Alors que Zweig et Freud ne cessent d'être mélancoliques envers le monde d'hier qu'ils ont dû abandonner.

Clémence Boulouque est professeure à l'université Columbia à New York. Romancière, elle a notamment publié Mort d'un silence (Gallimard, 2003) et Un instant de grâce (Flammarion, 2016).

Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)
Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)

Le mercredi 16 octobre à 19h, c’est à Venise que Jess a trouvé refuge. Pour quelque temps, elle loge dans le magnifique appartement de madame Barnes que son fils Pietro lui prête. Guide touristique, elle ne cesse d’admirer cette ville qui lui permet de vivre à son rythme, elle qui refuse absolument de prendre la place que sa mère lui réserve dans l’hôtel familial.

Malheureusement, son logement est en vente, Jess doit trouver un autre toit et un travail plus fiable pour faire face à un loyer. Pietro lui conseille de contacter son ami Maxence, un avocat aussi célèbre qu'original. Il vit sur l'île de Torcello dans une vieille bâtisse qui semble être immédiatement pour Jess, le plus bel endroit du monde. Malgré la montée des eaux, avec son gardien Elio, Maxence voudrait redonner vie aux jardins du monastère d’antan.

Claudie Gallay nous immerge dans un merveilleux voyage où chacun devra apprendre à quitter les fantômes du passé. Un roman d’une telle intensité poétique et mélancolique qu’il nous envahit d’émotions.

Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)
Aux Lettres de mon moulin (Photo d'illustration Archives Anthony Maurin)

Le jeudi 14 novembre à 19h, après le décès de l'écrivain néerlandais Thomas Helder, Margaux, sa plus ancienne complice, se rend à la cérémonie. Même si, des années plus tôt, cette architecte renommée a subitement tout quitté sans prévenir, elle est chaleureusement accueillie, particulièrement par Jorg, le frère du défunt. Il évoque un lieu sacré et tous deux se rapprochent. Une écriture poétique qui nous emmène de l'Aubrac aux Pays-Bas.

Enfin, le mercredi 4 décembre à 19h un dernier coup de cœur…

Aube est une jeune algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 90 qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve d'une greffe de voix. Son histoire, elle ne peut la raconter à voix haute qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre.

Mais a-t-elle le droit de garder cet enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque se souvient de la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.

Kamel Daoud, écrivain et journaliste, est notamment l’auteur, chez Actes Sud, de Meursault, contre-enquête (2014, prix Goncourt du premier roman) et de Zabor ou les Psaumes (2017).

Librairie « Aux lettres de mon moulin » 04.66.67.21.58, auxlettresdemonmoulin@orange.fr et www.auxlettresdemonmoulin.com

Anthony Maurin

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