Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.01.2023 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 956 fois

NÎMES Thierry Robard va enfin incarner César !

En version civile ! (Photo Anthony Maurin).

Dans le cadre du prochain grand spectacle des arènes les 6, 7 et 8 mai prochains, nous sommes partis à la rencontre des acteurs et reconstituteurs pour vous présenter les nouveautéss 2023. Après Vercingétorix, voici César ! L'interview de Thierry Robard alias César a été réalisé lors du tournage du teaser du spectacle en novembre 2022.

Petit rappel. Avec ce spectacle vivant, le public plongera dans l'histoire romaine ! De Gergovie à Alesia, au plus près de la réalité historique, revivez les plus grandes batailles de la Guerre des Gaules qui opposa le légendaire chef gaulois au grand Jules César. Plus de 500 reconstituteurs venus de toute l'Europe vous font revivre les jeux du cirque comme il y a deux mille ans.

César prend ses marques (Photo Anthony Maurin).

Objectif Gard : Qui est Thierry Robard qui doit incarner César depuis trois ans ?

Thierry Robard : Je suis comédien, clown, je participe à de nombreux spectacles de reconstitutions médiévales dans le domaine particulier des farces historiques équestres. J’ai coécrit des spectacles à Sedan ou à Châtelaillon et bientôt à Dinan. La reconstitution historique m’intéresse tout particulièrement.

Thierry Robard fait un beau César dans son costume de majesté (Photo Anthony Maurin)

L’Antiquité est-elle une première ?

Oui ! Bon, la conquête de Rome a échoué avec les Grands jeux romains à cause de la crise sanitaire, mais c’est mon profil qui m’a aidé à devenir César. J’aurais le profil proche de la version d’Uderzo, celle qui a marqué l’imaginaire collectif. Ça a convaincu mes producteurs mais j’ai passé une audition, comme tout le monde, où j’ai laminé (rires) tous les autres en tant que conquérant naturel pour accéder à ce poste qui me revient maintenant de droit. Enfin je l’estime !

Comment rentre-t-on dans ce costume ?

Humblement, comme tout interprète pour comprendre quelle est la psyché du personnage. Il faut étudier l’histoire, bien sûr, mais aussi sa psychologie. Ici, c’est particulièrement intéressant avec Vercingétorix car il s’agit d’une espèce de filiation encore une fois déçue. La fin de César est triste avec un fils adoptif qui va le poignarder au sens propre comme au figuré. Là, c’est une des premières trahisons, décidément César n’aura pas de fils qui lui succèderont car tous ceux qui ont prétendu à être ses fils adoptifs l’ont trahi comme Vercingétorix.

En version civile ! (Photo Anthony Maurin).

Un spectacle qui sera profond, et tissé selon une trame spéciale.

C’est de l’ordre de la tragédie ce spectacle ! Exactement, au sens classique et théâtral du terme. On dit que le protagoniste, c’est celui qui accumule le plus de contradictions et de conflits. Là, j’ai l’impression que César en a beaucoup, c’est plus intéressant à jouer. La fierté et l’arrogance c’est sympa mais avec César ça sera complexe avec de la déception, de l’espoir, d’engagement avec un jeune homme que César respecte comme un vrai adversaire pour en faire un de ses principaux généraux, voire carrément le roi gaulois, mais romain. Mais ça ne marche pas… Il va falloir travailler tout ça !

Avec Jonas Bachan, Vercingétoricx, comment se sont passées les premières rencontres ?

Très bien ! Nous n’en sommes pas encore au fait de la trahison. Il montre des qualités physiques certaines, il fait un mauvais choix mais ça... On ne peut pas aller contre l’histoire ! Ça a l’air d’être quelqu’un qui sera à la hauteur du poste, c’est ce que l’on attend de lui et j’espère moi aussi être à la hauteur.

Quelques ajustements (Photo Anthony Maurin).

César dans les arènes ? Avez-vous déjà joué dans un vrai amphithéâtre ou devant autant de monde ?

Quand je fais du spectacle historique à Sedan, c’est incomparable car, même si c’est en plein air, les gradins ne contiennent que 600 places. Il y a une nécessité quand on joue en plein air d’avoir une aide technique pour la prolifération de la voix. Avec 12 000 spectateurs, la sonorisation est indispensable. Car c’est un théâtre d’action.

Le spectacle Vercingétorix porte ce nom, mais César en sera quand même la star non ?

Au moment où vous me posez la question, je ne peux pas vous répondre car je n’ai pas le scénario ! Et pour cause, il n’est pas fini d’être écrit, donc je ne pourrai pas être précis. C’est un nouveau scénario. Il y a trois périodes phares que l’on connaît bien de César, la conquête des Gaules, ce spectacle. Ce que l’on devait jouer avec le spectacle qui n’a jamais eu lieu c’était la conquête de Rome, la lutte fratricide avec Pompée. Là, on remonte donc en arrière, César est général en chef, pas consul. C’est un fin stratège guerrier.

Ave César ! (Photo Anthony Maurin).

Nîmes était déjà l’alliée des Romains.

Beaucoup de régions sont déjà romanisées ou alliées des Romains en Gaule, dont Nîmes. Ils ont aidé, par leurs armées, César à conquérir la Gaule. Mais en Auvergne il n’y a pas de petit village d’irréductible… C’est un vaste cercle concentrique ! Il faut conquérir ce qu’il reste à conquérir et la victoire Auvergne détermine le poids qu’aura Rome sur la Gaule.

Évidemment, César profite ! (Photo Anthony Maurin).

Carte blanche à Thierry Robard !

J’ai une grande affection pour ces spectacles de reconstitution. Il faut réécrire l’histoire pour que "dramaturgiquement" cela soit très attrayant pour le public. Il ne faut pas faire un musée de l’histoire, il s’agit de faire un vrai spectacle avec des enjeux pour les personnages mais je sais que les scénaristes de Nîmes y arrivent. C’est ce qui m’attire le plus, j’aime m’adresser au public du XXIe siècle et je trouve que ces spectacles sont un excellent moyen de respecter le public. Décors, accessoires, reconstitution, tout est magique et si en plus on rajoute de la dramaturgie comme à l’époque du théâtre grec et de l’action… C’est génial et je tire mon chapeau ! Je suis fier et heureux d’en faire partie. Pas déçu de revenir pour une troisième tentative, mieux, je suis ravi, aux anges, engagé et dans les starting-blocks !

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Anthony Maurin

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