SÉISME Une vingtaine de sapeurs-pompiers gardois sur le départ pour prêter main forte aux autorités turques
Un violent séisme a secoué la Turquie hier, faisant plus de 2 300 morts. Afin d’assister les autorités locales dans l’organisation des secours et le soutien aux populations, le préfet directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, a décidé d’engager le dispositif ESCRIM.
Cette unité certifiée EMT 2 (Emergency Medical Team de niveau 2) l’année dernière, par l’OMS, aura pour missions, en coordination avec l’ambassade de France et le centre de coordination de la réaction d’urgence européen, d'assister les autorités turques dans la coordination des secours ainsi que d'assurer la prise en charge des nombreux blessés liés à la catastrophe survenue hier.
Le départ du détachement composé de cinq cadres expérimentés - dont le docteur Isabelle Arnaud, médecin-chef de cette mission et le lieutenant-colonel Jacques Pagès, chef de mission « SDIS », tous deux du SDIS du Gard - partira ce mercredi 8 février au matin de Marignane. Il sera chargé, en collaboration avec les autorités locales, de déterminer le futur lieu d’implantation de l’ESCRIM, d'assurer la coordination avec les autres équipes de secours ainsi que de préparer les moyens logistiques pour acheminer le Fret de l’aéroport jusqu’au lieu d’implantation de l’unité.
Le module « de base » de l’ESCRIM sera ensuite engagé avec une vingtaine de sapeurs-pompiers gardois. Il correspond à une surface de structure hospitalière d’accueil de près de 2000 m2 et dispose d’un bloc d’accouchement, de deux blocs opératoires, d’un laboratoire, d’une pharmacie, d’un local de stérilisation et d’une unité de réanimation, sans compter les salles d’accueil et de suivi des blessés.
Il sera autonome pour 15 jours minimum et pourra assurer, en plus d’autres soins plus légers, 10 à 15 interventions chirurgicales par jour, une fois opérationnel. Le fret totalise un volume de 130 m3 pour un poids d’environ 60 tonnes. Pour mémoire, les derniers engagements de l’ESCRIM remontent à la période COVID-19, où le module avait été engagé en Guyane en juin 2020 puis à Mayotte en janvier 2021 pour soutenir les structures hospitalières locales.