ÉDITORIAL L'affaire du masque africain et ses rebondissements digne d'un polar

Audience devant le tribunal judiciaire d'Alès où les vendeurs demandent la nullité de la vente. Sur la photo, l'avocate maitre Patricia Pijot, défenseur du brocanteur.
- Photo MaxPPPHier, mardi, le tribunal d’Alès a débouté tout le monde. L'histoire ne va pas s’arrêter là. Immédiatement, le conseil des retraités a annoncé qu’ils faisaient appel de la décision de la juridiction alésienne.
C’est une histoire digne d’un long métrage. Des retraités vendent un masque africain à un brocanteur pour la somme de 150 euros en septembre 2021, estimant qu’il n’avait pas de valeur exceptionnelle. C'est un jardinier qui aurait mis en relation le couple avec ce brocanteur. Or, le masque en question est en réalité une relique d'Afrique du début du XXe siècle dont le nombre d'exemplaires dans le monde se limite à une dizaine. Mais comment ce masque historique a-t-il pu se retrouver au Vigan, dans la maison secondaire d'un couple de retraités ? Il traînait au fond d’un grenier depuis un siècle. Il aurait été acquis, selon toute vraisemblance, au début des années 1900 par le gouverneur colonial français René-Victor Edward Maurice Fournier (1873-1931), en poste à Dakar. Ce sont donc les descendants de ce chef colonial qui ont trouvé le masque au moment de vider le grenier lors de la vente de la propriété familiale du Vigan. Quelques mois plus tard, ils découvrent que l’acquéreur n’a pas perdu de temps. Il a participé à une vente aux enchères à Montpellier et l’a revendu à un collectionneur pour 4,2 millions d’euros après de multiples tractations entre plusieurs enchérisseurs. S’estimant arnaquée, la famille fait donc appel à la justice pour obtenir réparation et récupérer son masque. Pour pimenter l’audience, le gouvernement gabonais prend part au débat après avoir porté plainte pour recel cette fois, contre tous les protagonistes. Il exige la restitution du masque immédiatement. Hier mardi, le tribunal d’Alès a débouté tout le monde. Il a d’abord donné raison au brocanteur. Pour les juges, ce dernier n’a arnaqué personne. Les retraités ont fait preuve au contraire de « négligence et leur légèreté caractérise le caractère inexcusable de leur demande. » Le tribunal a également déclaré irrecevable la demande d’intervention du Gabon. Bien entendu, l’histoire ne va pas s’arrêter là. Immédiatement, le conseil des retraités a annoncé qu’ils faisaient appel de la décision de la juridiction alésienne. La suite au prochain épisode ? À coup sûr ! Et rien ne dit que nous n’aurons pas de nouveaux rebondissements. Comme une parfaite suite à cette histoire plus vraie que la fiction…
Justice
Voir Plus
Faits Divers
NÎMES Agression d'une dame de 83 ans à son domicile pour lui voler ses bijoux

Faits Divers
SOMMIÈRES 7 ans de prison avec une peine de sûreté pour des violences à caractère raciste

Faits Divers
NÎMES Il menace quatre personnes la même nuit dans les rues... et vole une pizza !

Faits Divers
BAGNOLS Emploi dans le trafic de drogue : "cherche guetteur pour 150 euros la journée"

Faits Divers
GARD/VAUCLUSE Viols de Mazan : il ne reste que 7 accusés devant la cour d'Assises du Gard

Faits Divers
JUSTICE Un homme confondu par ses selfies sur les lieux de l'agression sexuelle d'une femme

Faits Divers
JUSTICE La terreur du boulevard Gambetta est condamnée à l'interdiction de séjourner à Nîmes

Faits Divers
GARD Le mécano vend des voitures avec des kilométrages en forte baisse

Faits Divers
BAGNOLS La communauté d'agglomération du Gard Rhodanien verse 150 000 euros pour rien et ne se constitue pas partie civile

Faits Divers
GARD Après des insultes sur les réseaux sociaux, un trio lynche un jeune

Faits Divers
NÎMES Un homme condamné pour des consultations de fichiers d'enfants abusés

Actualités
ÉDITORIAL Justice des mineurs : les mauvaises idées de Gabriel Attal

Faits Divers
NÎMES Interpellé et laissé libre après un vol avec violence il récidive quelques heures après...

Faits Divers