ÉDITORIAL Loin de l'agitation, Dupond-Moretti agit pour la Justice
Des paroles et des actes. Loin de l'agitation, des mauvaises langues et oiseaux de mauvaise augure.
À l’occasion d’un déplacement au tribunal judiciaire d’Annecy ce jour, Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, a concrétisé la dernière phase des recrutements prévus par sa loi de programmation de la Justice, en dévoilant la répartition des effectifs supplémentaires au sein de toutes les juridictions françaises. Au total, ce sont 1 500 magistrats, 1 800 greffiers et 1 100 attachés de justice de plus d’ici 2027. Bien sûr qu'il reste encore des marges de progression, que les parquets partout en France réclament encore davantage de moyens. Mais cette étape essentielle depuis 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron est à saluer. L'objectif central qui doit permettre une justice plus rapide et surtout plus proche des citoyens est engagé. Pour les acteurs du monde judiciaire, c'est aussi quelques améliorations des conditions de travail. La répartition des moyens voulue par le ministre de la Justice est intéressante car elle prend à la fois en compte la réalité démographique, économique et sociale des territoires. Et elle laisse la main aux chefs de cour pour organiser le travail aux endroits en carence, des nouveaux effectifs. Dans le Gard, concrètement, ce sont donc huit nouveaux magistrats, 15 nouveaux greffiers et sept attachés de justice pour le tribunal judiciaire de Nîmes. Alès n'est pas en reste avec neuf nouvelles recrues. En ce qui concerne la Cour d'appel de Nîmes, ce sont 14 effectifs supplémentaires dont sept magistrats et trois greffiers. Enfin, il est important aussi de préciser les recrutements dans les ressorts de la Cour d'appel de Nîmes. Le tribunal judiciaire d'Avignon bénéficie d'un renfort de 22 personnes. Carpentras de 13, Mende de six et Saint-Privat en Ardèche de 12. Au total, le gouvernement mobilise 105 postes d’ici 2027 dont 34 magistrats et 43 greffiers rien que pour le Gard. Une hausse historique de 25% des effectifs. Comme le précise Éric Dupond-Moretti, "après 30 ans d’abandon budgétaire, humain et politique (...) place au réarmement judiciaire de notre pays." Et du Gard qui en avait bien besoin....