ANDUZE Au temple, la charpente est presque achevée et le travail va commencer dans l'enceinte
Clémente, la météo a permis au chantier d'accélérer depuis l'arrivée spectaculaire des pièces de charpente, le 6 mars. Trois fermes, sur les quatre à remplacer, le sont déjà, notamment celle qui menaçait de faire céder la voûte. Quatre entreprises débuteront leur chantier en mai, celui des volumes intérieurs. Pour un rendu vers la fin d'année 2023.
"Ça va très vite", confirme, avec satisfaction, l'architecte Alexandre Autin, qui supervise la restauration du temple d'Anduze. En près de trois semaines, depuis l'arrivée des pièces de charpente (relire ici), les ouvriers ont monté les pièces de sapin de 22 mètres, et celles de 10 mètres, pour les assembler directement sur le toit et recréer les fermes originelles. Notamment celle, côté sud, qui a motivé les travaux et conduit à la restauration de l'édifice dans son entier, alors que ses quatre tonnes appuyaient sur la voûte (relire ici).
Il ne reste plus, désormais, qu'une ferme à changer. "On avait attaqué par les deux centrales, pour équilibrer les efforts", détaille Alexandre Autin. Lundi, ce sera le tour de dernière ferme d'être changée, la plus proche de la façade. "Au mois d'avril, on aura donc une équipe à la restauration des deux fermes bicentenaires et une deuxième équipe à la couverture de l'ensemble."
Les capitelles ont été faites avec les pierres retirées des terres qu'on voulait cultiver ; au Moyen-Âge, les pierres de taille de l'aqueduc d'Uzès à Nîmes ont servi à la construction de maisons alentour. Selon la même logique de l'utilisation du matériau le plus proche, au temple d'Anduze, les anciens entraits sont découpés sur place, mais servent encore pour la plupart, parfois retaillés, pour composer les poutres qui tiennent le toit entre les fermes.
"On est plutôt en train d'accélérer"
Alexandre Autin, architecte du patrimoine
"Dès le mois de mai, on fera entrer les quatre nouvelles entreprises, poursuit l'architecte, au moins pour la préparation." Ces quatre acteurs traiteront les menuiseries, l'électricité, la peinture et les badigeons de chaux, et enfin les sept verrières en demi-lune, qui retrouveront leur dessin en rayon.
"On reste dans l'objectif de lisser le tout dans cette année 2023, on est plutôt en train d'accélérer", optimise Alexandre Autin. D'autant que, désormais, celui qui préside aux travaux est bien plus serein. "Là où il pouvait y avoir des risques, c'était sur la charpente". Le reste est totalement maîtrisé par les entreprises en charge. Sauf épisode cévenol dévastateur à l'automne, ou énorme mauvaise surprise, les travaux seront donc achevés en 2023, peut-être même dès l'automne, espère Alexandre Autin. Les fidèles, et leur pasteur, devraient pouvoir retrouver le culte au temple avant Noël.