ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
C'est dimanche. Il est 12 heures. Place aux coulisses de la politique gardoise !
Un "contre-conseil" municipal de la majorité ? Un repas à midi avec des élus autour de Julien Plantier sans le maire de Nîmes ? Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? « Un manque de respect pour Fournier », « ces élus se lèvent le matin et s’organisent, espérant que le pire arrive au maire ». Voici les propos bien malveillants exprimés par certains membres de l’équipe municipale après avoir découvert que le premier adjoint avait participé, à l'inititiave d'un collaborateur du groupe, à un repas vendredi midi avec plusieurs de ses collègues. En étaient Richard Schieven, Xavier Douais, Aurélie Prohin, Thiphaine Leblond, Christophe Pio, Amélie Butel, Dolorès Orlay-Moureau et quelques autres encore. Une task-force 2026. Tout de suite, les grands mots ! Pourtant, ce repas traditionnel n’avait chagriné personne il y a quelques mois. Mais la santé du maire, les potentiels ennuis judiciaires s’ils se confirmaient pour Franck Proust au mois de mars et l’appétit de Sophie Roulle ont fini par créer des tensions. Pour cette dernière, cela devient quelque part assez émouvant. Croire en un destin municipal alors que toutes les personnes qui ont côtoyé de près ou de loin Jean-Paul Fournier savent parfaitement que le monstre politique a réussi aussi par la stratégie à imposer et utiliser les personnalités politiques naïves comme des marionnettes pour leur faire gober tout et n’importe quoi. Pendant que les couteaux s’aiguisent au sein du conseil municipal, certains élus se désespèrent. « Julien Plantier fait un boulot de dingue. C’est minable de l’attaquer ainsi. » Ou encore : « Ils doivent quand même particulièrement s’ennuyer pour passer leur temps à regarder les faits et gestes du premier adjoint. » Ils ont peut-être tout simplement peur. Peur de la force d’attractivité de Julien Plantier. Lui qui fait de la politique depuis longtemps, connaît parfaitement les rouages. Il a vu son maître à l’œuvre si longtemps… Oui, il a aujourd’hui étoffé son réseau économique, associatif, sportif, politique et culturel. Il est apprécié de nombreux élus. De son camp comme de l’opposition. Il incarne une forme de dynamisme à la nîmoise en opposition à la fin de règne d’un maire qui a tant donné pour la ville mais qui est quelque peu fatigué aujourd’hui. Et c’est peut-être cette situation complexe qui ouvre des appétits. « Le maire attend la faute pour le dégommer. Avec l’appui de son conseiller Gérardo Marzo qui ne rêve plus que de cela jour et nuit ! » Mais c’est mal connaître Julien Plantier, trop malin pour tomber dans le piège. Il ne pourra pas être pris en défaut. Particulièrement sur un point : « Il a toujours été loyal et respectueux du maire. On voudrait le faire passer pour un futur traitre alors qu'il n'a pas du tout l'intention de tuer le père. » Ambiance, ambiance…
Roulle se plante de destinataire ! Alors qu'elle a appris que Julien Plantier avait participé à un déjeuner avec quelques élus, l'adjointe à la Culture a vu son sang ne faire qu'un tour. Ni une ni deux, elle a pris son téléphone pour rameuter quelques personnes à sa cause. Mais par mégarde, elle n'a pas fait attention à qui elle envoyait ses messages téléphoniques et c'est le premier adjoint qui a été le destinataire de l'un d'entre eux. "Il parait que Plantier fait des repas toute la semaine avec des élus ?" Faut pas exagérer non plus. Un seul repas, cette fin de semaine. Elle n'est pas de Marseille, Roulle ?
Roulle-Plantier, l’explication. Hier samedi, en marge du conseil municipal, le premier adjoint a pris quelques minutes pour demander des explications à Sophie Roulle sur son SMS vengeur. L’adjointe à la Culture, dans une justification surréaliste, a indiqué à Julien Plantier qu’il ne pouvait pas manger avec des élus de la majorité la semaine sans que le maire ne soit a minima au courant. « Je mange avec qui je veux et je n’ai aucune autorisation à demander. On n'est pas dans un régime totalitaire à Nîmes que je sache... », lui aurait rétorqué Julien Plantier selon les personnes à proximité de la discussion. « Et la question aujourd’hui ce n’est pas si je dois rester seul dans mon bureau tous les midis à ne parler à personne mais plutôt ton manque de respect avec ton SMS inquisiteur. » Sophie Roulle, renseignement pris, n’était absolument pas en service commandé par le maire, mais n’a tout simplement pas digéré de constater que l'équipe Plantier avait déjà une importante longueur d’avance sur elle. Construire un destin municipal, cela ne s’improvise pas…
Verdict en mars ? On connaît désormais la date où les conseils de Franck Proust, le président de Nîmes métropole iront plaider sa cause devant la Cour de cassation. Ce sera le 8 mars prochain. Ce jour-là, une cinquantaine d'autres dossiers seront traités. L'affaire de la Senim en fait donc partie. Pas sûr toutefois que les juges de la haute juridiction passent trois heures à écouter les arguments. "De toute façon, les juges vont tout simplement vérifier que le droit a bien été appliqué. Ils ne rentreront pas dans les détails du dossier, ce n'est pas leur rôle" fait savoir une source bien informée dans les affaires plaidées devant la haute juridiction parisienne. Les points de droit vont-ils permettre à Franck Proust d'échapper à la lourde sanction infligée par la cour d'appel nîmoise ? Difficile de se prononcer à ce stade mais la décision devrait être rapide. "Sous 15 jours à trois semaines, on sera fixé." Le président de Nîmes métropole, même si l'audience n'est pas publique, devrait faire le déplacement, selon nos renseignements.
Alignez-moi toutes ces bagnoles ! Scène quelque peu cocasse vendredi dernier lors de la pose de la pierre brique Lego® de la future maison de l'entreprise de la chambre de commerce et d'industrie du Gard. Pendant le discours du président, Éric Giraudier, devant une assistance composée du maire de Nîmes et du président de l'Agglo, la police municipale de Nîmes s'est engagée dans une opération de verbalisation de tous les véhicules mal stationnés. Il faut dire que le lieu ne bénéficie pas encore de parking dédié... À la fin de la séquence, tous les invités ont donc eu l'heureuse surprise de découvrir une belle contravention sur leurs pare-brises respectifs. Rassurez-vous, Richard Schieven, l'adjoint en charge de la Sécurité à la ville de Nîmes, a fait le nécessaire pour faire sauter toutes ces belles prunes ! Les amendes, tout le monde le sait, c'est uniquement pour les Nîmois lambda, le vulgum pecus !
Darmanin de retour ! C'est à la fin du mois de février que le ministre de l'Intérieur devrait revenir à Nîmes pour signer officiellement le contrat de sécurité intégré de la Ville. Pour rappel, il s'agit d'un outil partagé pour renforcer la sécurité. Il est doté de moyens substantiels pour la prévention de la délinquance, la sécurité dans les transports, l'aide aux victimes et la lutte contre la radicalisation. L’objectif est de renforcer aussi les coopérations et les engagements réciproques entre l’État et la Mairie afin d'élargir les dispositifs existants et d'en créer de nouveaux de concert. La convention a été envoyée cette semaine au ministère de l'Intérieur par les services municipaux. Il n'y a plus qu'à !
Baumelou et Clément ne partiront pas en vacances ensemble. Le directeur de cabinet de Franck Proust est dans le collimateur du maire de Domessargues. Ce dernier, chargé du Transport ferré à Nîmes métropole, croit dur comme... (chemin de) fer à son projet de Tram’train sur l’ancienne ligne ferroviaire reliant Nîmes à Sommières en passant par la Vaunage. Depuis, il se désespère que Nîmes métropole n'avance pas sur le dossier. En cause selon l'édile : le peu d'enthousiasme de Bernard Baumelou, le directeur de cabinet de Franck Proust, qui ne croit pas beaucoup au financement du projet. Il faut dire que le coût de l’opération est énorme avec ses 192 millions d’euros. "Même si des collectivités comme le Département ou la Région mettaient de l'argent au pot, l'investissement est disproportionné", nous glisse un élu à l'Agglo. "Franck (Proust) était intéressé mais Bernard a fini par le convaincre de ne pas y aller", explique un proche du maire communiste. "Un peu comme pour l'arrêt du financement des clubs féminins. Bernard est trop près de ses sous. Mais en politique, faut aussi savoir prendre des risques." Et se faire taper sur les doigts par les magistrats de la chambre régionale des comptes ?
Olivier Gaillard toujours député ? C’est du moins ce que pense un administré qui, en fin de semaine, s’est fendu d’un mail à « Monsieur le député Olivier Gaillard », menaçant de représailles si la réforme des retraites était adoptée : « Nous nous réservons le droit d’insurrection et nous serons nombreux à venir vous chercher », aurait-il écrit. Reste que ça fait belle lurette qu’Olivier Gaillard n’est plus député.
Burgoa sur tous les fronts. On vous parlait récemment de Vivette Lopez, Vivette qui ? Mais s'il y a deux sénateurs pas payés à ne rien faire, c'est bien le socialiste Denis Bouad et le républicain Laurent Burgoa. Ce dernier est sur tous les fronts depuis plusieurs mois. Il vient d’être désigné vice-président au sein de la commission spéciale sur la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l'intensification et l'extension du risque incendie. Après les terribles feux qui ont frappé le Gard l'été dernier, mettre la pression pour obtenir le soutien total de l’État pour renforcer les moyens financiers des collectivités, voilà une bonne idée ! Encore davantage avec le Nîmois qui fera, c'est certain, parfaitement le job pour le Gard.
Arnaud Bord amer. Après les résultats de jeudi dernier lors du vote interne pour élire le premier fédéral gardois, Arnaud Bord accuse le coup. "Sans Bagnols Campagne, je gagne. Avec je perds." "Forcément, c'est la méthode Pissas qui a gagné", rajoute un proche de l'ex-premier fédéral. La méthode Pissas, pour ceux qui n'ont pas suivi, c'est celle de convaincre des militants, venus voter lors des élections sur les motions, de prendre le bulletin que le maire de Tresques a choisi... "Il est quasi évident que la victoire de Pierre Jaumain sera validée par le national, même si une commission doit prochainement trancher", complète un proche de celui qui est le directeur de cabinet du maire du Grau-du-Roi pour encore quelques jours. "Moi, je constate que mon résultat a progressé depuis le vote sur les motions. Ce qui n'est pas le cas de mon adversaire d'un soir", renchérit Arnaud Bord. Le résultat, selon les proches de Bord, souffre aussi d'un retour des "vieux barons dans les instances locales. Ils ont repris le pouvoir pour les trois prochaines années. De toute façon, c'est la seule chose qui les intéresse, les Municipales de 2026." Sauf que dans la capitale du Gard, ce sont les instances nationales qui décident. "Qu'importe, Pierre Jaumain veut y aller. Mais il peut se mettre le doigt dans l'oeil. Qui connaît Pierre Jaumain à Nîmes ? Même dans son fief à Beaucaire, Arnaud est arrivé en tête. Il ne fait pas le poids de toute façon face au communiste Vincent Bouget. Et puis, on a vu le spectacle des socialistes en 2020 à Nîmes. Carole Delga jouera l'union. Surtout un an avant la Présidentielle." Bon, bon !
Retour de la Chanson de l'année ! C'est une information tenue secrète depuis plusieurs jours mais que nous sommes en mesure de vous confirmer : le programme de divertissements de TF1, la Chanson de l'année est de retour à Nîmes en 2023 mais aussi en 2024. De nombreux artistes se produiront donc dans les arènes, le temps d'une soirée, en direct sur la première chaîne d'Europe à l'occasion de la Fête de la musique. Et, bonne nouvelle, le concert géant sera gratuit ! "Frédéric Pastor (adjoint aux Festivités, NDLR) a oeuvré avec les équipes de la Ville et le maire est heureux pour les Nîmois et le rayonnement de Nîmes", nous raconte un membre du cabinet du maire. À quelques semaines du verdict Unesco attendu pour septembre prochain, de belles images de la capitale du Gard en prime time sur TF1, cela ne fera de mal à personne...
Retour aux affaires ? Emmanuel Roux, l’ancien président de l’université de Nîmes de 2012 à 2019, est de retour. Après quatre années à la Cour des comptes, il est depuis le début de l’année devenu conseiller des affaires territoriales au cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur. Un poste hautement stratégique pour Nîmes dans le cadre des investissements lancés par celui qui l’a remplacé, Benoît Roig, il y a quelques années maintenant. Cette semaine, c’est le sénateur (encore lui !) Laurent Burgoa qui s’est rendu dans le bureau parisien d’Emmanuel Roux pour prêcher la bonne parole pour l’enseignement supérieur nîmois. Réponse dans quelques semaines. La ministre Sylvie Retailleau est annoncée en visite dans la capitale du Gard. Accompagnée de celui qui a bien connu les murs de l’université nîmoise…
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