Publié il y a 6 h - Mise à jour le 13.10.2024 - La rédaction - 9 min  - vu 1097 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. C'est l'heure de savourer les indiscrétions politiques et économiques de la semaine !

Sanchez dans un fauteuil ? Les municipales sont encore loin. Elles pourraient même être reportées de trois mois, à juin 2026, mais déjà les rumeurs les plus folles surgissent. À Nîmes, la bataille pour la succession de Jean-Paul Fournier est ouverte, à Droite comme à Gauche. Vincent Bouget promet l’union des formations politiques autour de lui. C’est vite oublier l’ambition de La France insoumise qui a bien l’intention d’entrer bruyamment à la rue Dorée dans deux ans. Les amis de Jean-Luc Mélenchon partiront-ils donc en solo ? Le communiste nîmois ne le souhaite pas, de peur que les Insoumis arrivent devant lui à l’issue du premier tour. Pour les convaincre de s’associer, il faudra donc leur faire une place. Au détriment des socialistes ? De l’autre côté de l’échiquier politique, c’est la Droite qui s’inquiète lourdement de la probable candidature d’un ex-élu nîmois : Julien Sanchez. L’ancien maire RN de Beaucaire, désormais entre Bruxelles et Strasbourg, est au cœur de l’attention fébrile des Républicains. Et si le leader régional et ami proche de Marine Le Pen tentait le coup ? « Il aurait de grandes chances de gagner. En dix ans à Beaucaire, il a fait le boulot et a été réélu dès le premier tour. Surtout, il a l’oreille de Marine Le Pen et une envergure politique bien plus forte que celle de Yoann Gillet, son ancien directeur de cabinet », explique, piquant, un Républicain. Mais Julien Sanchez a quitté la direction de la quatrième ville du Gard rincé par une fatigue extrême. Lui qui découvre les joies et les avantages d’être eurodéputé depuis plusieurs semaines n’a certainement pas envie de remettre le nez et son énergie dans les affaires municipales nîmoises. « On m’en parle. Encore mon coiffeur à Nîmes vendredi, mais je ne pense pas », fait savoir l’intéressé avec le sourire. Laissant toutefois un brin de suspense : « Il ne faut rien exclure par principe, mais ce serait de toute façon incompatible avec mon mandat de député européen. » En réalité, délicat, Julien Sanchez ne veut surtout pas froisser le député Yoann Gillet… « Il a fait le job depuis deux ans, son travail de terrain est reconnu. Yoann Gillet est donc légitime pour porter la candidature du RN en 2026. » Mais si le député pressenti pour devenir vice-président de l’Assemblée nationale renonçait ? « La porte n’est pas totalement fermée. Mais ce n’est pas mon souhait aujourd’hui », rajoute l’ancien beaucairois. Reste qu’une trajectoire politique n’est jamais complètement tracée. Les circonstances politiques pourraient l’obliger. « Il y aura la présidentielle un an plus tard. Même si j’aime bien Nîmes, c’est un engagement pour au moins six ans… » Julien Sanchez ne le dit pas, mais fait comprendre ses réelles intentions. Si d’aventure Marine Le Pen est la prochaine présidente de la République, il deviendrait ministre. Et c’est pour lui autrement intéressant que d’aller par exemple reconnaître des toros en Espagne pour la feria… Pour le plus grand bonheur de la Droite qui adore depuis plus de 20 ans ses voyages de l'autre côté des Pyrénées…

Agate régale. Hier, samedi, la manifestation Cuisine de rue a été en partie contrariée par la pluie. Pour autant, les associations partenaires ont mis à l’honneur ce projet culturel qui offre l’occasion de découvrir des cultures et traditions du monde. Ainsi, les habitants étaient invités à venir goûter aux saveurs et pratiques traditionnelles de chaque culture. Cette initiative soutenue par la SPL Agate interroge en ville. « Est-ce dans les statuts de la SPL Agate de venir financer ou participer à des évènements culturels ? Bien sûr que non. Tout cela sent bon les premiers pas dans la politique clientéliste de M. Plantier », grince un élu municipal. « Par cette animation, l’objectif était de revitaliser le centre commercial Trait d’Union après les évènements de cet été et montrer que ce secteur reste vivant, avec des habitants qui souhaitent s’impliquer et faire découvrir à d’autres populations leur culture culinaire. Tout simplement », explique un proche du premier adjoint. Chacun se fera son avis. 

Changement de crèmerie. Marie-Charlotte Euvrard, sous-préfète, est la nouvelle directrice de cabinet du préfet du Gard. Elle remplace, à sa demande, le directeur de cabinet du préfet du Gard, Grégoire Pierre-Dessaux. Ce dernier ne devrait pas pour autant quitter le Gard, bien au contraire. Selon nos informations, l’ancien dir’cab du préfet va devenir le prochain directeur général de la CCI Gard. Un point de chute pour le moins inattendu pour un sous-préfet. Mais selon toute vraisemblance, il était demandeur. « Il a passé les phases de recrutement à la CCI Gard. Après audit, la CCI Occitanie, qui a son mot à dire, a donné quitus. Enfin, le préfet du Gard a mis ses équipes au travail pour vérifier que tout cela n’était pas incompatible avec son ancien rôle à la préfecture. Tout est conforme », précise une source de la chambre consulaire. Grégoire Pierre-Dessaux devrait annoncer la nouvelle le 18 octobre prochain dans les salons de la préfecture lors de sa cérémonie de départ. Reste à savoir si l’ancien directeur de cabinet du préfet aura les nerfs solides. On se souvient du nombre de directeurs qui ont quitté la CCI Gard ces dernières années…

La vieillesse a du bon ? « Jean-Paul Fournier a dû apprécier la remarque de son premier adjoint », ironise une source municipale. Cette dernière fait référence au pic lancé par Julien Plantier à l’attention de Franck Proust sur le plateau du Club Objectif Gard en direct lundi soir. La voici : « Il (Franck Proust) est père, grand-père… En 1989, quand il a été élu pour la première fois, j’avais trois ans, je rentrais en maternelle. » Notre source reprend : « Il faudrait rappeler à Julien Plantier que lors de la victoire en 2001 du maire de Nîmes, il était papi depuis trois ans. » Le premier adjoint droit dans ses bottes : « 35 ans de vie politique, c’est factuel. Où est le mensonge là-dedans ? »

Le temps ne fait rien à l’affaire. Cette remarque sur l’âge de Julien Plantier a fait jaser. Elle n’a manifestement pas plu au président des LR du Gard, Richard Tiberino (de 8 ans l’aîné de Franck Proust, NDLR), qui dans un post sur les réseaux sociaux après l’émission TV d’Objectif Gard, commente : « En 2002, les critiques de Lionel Jospin sur l’âge de Jacques Chirac (69 ans) lui ont été fatales et ont choqué une majorité de Français…. Le respect est primordial en politique !! Être jeune n’est pas spécialement une qualité : on voit le résultat avec E.Macron. » Julien Plantier appréciera. Richard Schieven, adjoint à la Sécurité de Nîmes, est toutefois venu à la rescousse du premier adjoint : « Mon cher Richard, je vois exactement où tu veux en venir, mais je trouve que ce type de remarque très ciblée, n’a pas pour objectif de rassembler une majorité municipale en perte de repères face à une Gauche unie et soudée. Achtung ! On l’a vu lors des dernières élections législatives ! Éviter ce type d’attaque entre nous est un gage de respect politique !! Merci » Concluons en citant Brassens : « Qu’on ait 20 ans, qu’on soit grand-père… » On vous laisse finir. 

Pastor cash. Décidément, il s’en est passé des choses sur le plateau du Club Objectif Gard cette semaine pour la rentrée de l’émission. Entre la déclaration de Julien Plantier qui a mis en émoi toute l’Agglo de Nîmes et l’annonce du retour en politique du centriste Thierry Procida qui devrait rouler très rapidement pour Franck Proust. Il ne manquait plus que Frédéric Pastor, l’adjoint au maire de Nîmes chargé des Festivités et des Traditions pour mettre le feu aux poudres. Sans se démonter, l’élu nîmois a annoncé son soutien à Franck Proust. Ce dernier n’étant même pas candidat, pour le moment… « En faisant cela, M. Pastor met en difficulté la majorité municipale, c’est inacceptable », glisse un proche de Plantier, particulièrement en colère. D’ailleurs, le premier adjoint a demandé au maire de Nîmes de recevoir l’élu en question pour un recadrage en bonne et due forme. Ce qui semble avoir été fait hier, samedi. « Pastor est l’adjoint en pleine réussite sur ce dernier mandat du maire. Il est intouchable. Jean-Paul Fournier ne lui a strictement rien dit. Pastor a même demandé à Antoine Roger de sortir du bureau du maire et Fournier a acquiescé », raconte un élu municipal.

La guerre des 100 jours. Entre Julien Plantier et Franck Proust, plus le temps passe, plus la tension se fait jour. Les entourages sont à couteaux tirés et il semble maintenant évident que la succession devrait provoquer une guerre intestinale. C’est dans un peu plus de 100 jours que Franck Proust, président de Nîmes métropole, livrera ses intentions. En attendant, Julien Plantier trépigne. « Il n’en démordra pas et n’a qu’un seul objectif », insiste l’entourage du premier adjoint. « Franck Proust sera le candidat de la Droite et du Centre, rien ne pourra l’arrêter », renchérit le Colisée. Les rumeurs vont bon train. « Julien Plantier va partir avec l’étiquette Horizons et trahira le maire », est convaincue une source municipale. « Franck Proust s’alliera avec le RN au second tour. Il n’aura pas le choix, la Gauche sera devant lui », pronostique déjà un autre élu. Décidément, les municipales à Nîmes sont bel et bien lancées. 

Lachaud, faux départ ? Il ne manquait plus que l’ex-président de Nîmes métropole, allié de Jean-Paul Fournier pendant près de 20 ans, pour venir mettre un peu plus de pression à Droite. « Lachaud est fini. Il n’osera pas se présenter au risque d’une humiliation », est persuadée une bonne partie du Colisée. Mais le directeur de d’Alzon n’a pas l’intention de s’avouer vaincu avant l’heure. « Encore cette semaine, il a réuni ses troupes départementales. Édouard Philippe lui fait une entière confiance, le combat est loin d’être perdu », annonce convaincu un de ses proches alliés qui ajoute : « Dans moins d’un an, ce sera la guerre entre la Macronie et les Républicains. Wauquiez et Philippe ont les mêmes objectifs présidentiels et un seul doit s’imposer. Il y aura donc des candidats partout pour les municipales, un an avant. » Mais Yvan Lachaud sera-t-il la tête de liste à Nîmes ? « Il observe ce que la Droite est en train de faire subir à Julien Plantier. Cela lui rappelle quelques souvenirs », termine ce proche du centriste… 

Bye, bye le directeur de Port Camargue.  Après l’audit qui a relevé certains dysfonctionnements dans la gestion du port autonome, le maire du Grau-du-Roi et président de la régie, Robert Crauste, a demandé à Jean-Romain Brunet de prendre le large. En poste depuis mars 2021, il a été débauché du Conseil régional où il œuvrait comme conseiller politique, chargé de la mer, du tourisme et du thermalisme. Quant à l’actuel directeur par intérim, Nicolas Nadal, il sera bientôt de retour au SDIS (Service départemental d’incendie et de secours). La date de son retour, reportée une première fois, n’a pas encore été fixée. 

Pierre Jaumain sur la sellette ? Plusieurs socialistes s’impatientent du prochain congrès PS qui renouvellera les instances et autres postes de direction. Si François Hollande, l’ex-président de la République devenu député il y a trois mois, le demande rapidement, il n’est pas le seul… Dans le Gard, certains verraient d’un bon œil le départ de Pierre Jaumain. « Il est absent, il n’est pas sur le terrain… Les socialistes n’ont même plus de fédération ! », commente une source. Un autre raconte : « Si on l’a choisi à l’époque, c’est que l’on pensait qu’il n’avait jamais eu sa chance… Finalement, on s'est trompé. » 

Nicolas Nadal s’est mis à jouer aux cartes. Si réélection du patron du PS il y a, il faudra compter sur Nicolas Nadal. Selon nos sources, le secrétaire de la section de Nîmes aurait une centaine de cartes. Cela ne vous rappelle rien ? C’est presque le nombre de cartes d’Alexandre Pissas (127, NDLR) à la section de Bagnols-Campagne. L’élève dépassera-t-il le maître ? Que Nicolas Nadal fera-t-il de ces cartes ?  S’il se murmure que le directeur de cabinet du Pays d'Uzès, Nicolas Ferrière, pourrait candidater au poste, il n’est pas dit qu’Arnaud Bord ne décide pas d’y aller pour prendre sa revanche. À suivre… 

Arnaud Bord, futur DRH de Vauvert ? Arrivé à la mairie de Vauvert il y a trois ans, Arnaud Bord a débuté en tant que chargé de mission. S’il parvient à décrocher son concours de la fonction publique, le socialiste deviendra définitivement responsable des ressources humaines (DRH) de la commune. Une réussite pour le socialiste qui, ces deux dernières années, avait plutôt tendance à essuyer des défaites électorales… 

Agri-Gard. La fête de l’agriculture à Paris, le Conseil départemental du Gard a bien l’intention d’y participer cette année encore. Ainsi, le lancement de l’appel d’offres est imminent pour trouver le partenaire susceptible de construire le nouveau grand stand « Made in Gard ». « Le Salon international de l’agriculture est un évènement majeur pour le Département qui prouve une nouvelle fois son engagement face à cette profession qui souffre depuis si longtemps », glisse un élu départemental, heureux de séjourner une nouvelle fois dans la capitale en 2025… 

Promotion. L'Union des prestataires de santé à domicile indépendants (UPSADI) aura un nouveau vice-président national le 18 octobre prochain. Bonne nouvelle, c’est un Nîmois qui sera élu : Nicolas Balmelle. Directeur des relations institutionnelles et des partenariats auprès de Vincent Bastide au sein du groupe Bastide Médical, Nicolas Balmelle accompagnera le syndicat représentant près d’une centaine d’entreprises françaises, réparties dans toute la France et fournissant des prestations de santé à domicile, telles que l'assistance respiratoire, la perfusion ou encore la nutrition. « UPSADI participe surtout aux différentes réunions de travail avec les organismes de santé de l’État et place clairement les patients au centre des préoccupations des entreprises adhérentes », explique l’instance.

Le Club Objectif Gard, semaine 2. Votre émission TV en direct chaque jour à 12 heures 30 et 18 heures est de retour pour une nouvelle semaine. Nicolas Triol, président de la Fédération française de la course camarguaise, sera avec nous. Tout comme Frédéric Touzellier, maire de Générac et premier vice-président de Nîmes métropole. Mardi, Philippe Malaroni, directeur de l’OAC et la présidente de Renaissance dans le Gard, Valérie Rouverand seront nos invités. Enfin, mercredi, c'est le communiste Vincent Bouget qui viendra répondre à nos questions en direct. 

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