Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 24.11.2022 - Abdel Samari - 2 min  - vu 623 fois

ÉDITORIAL Aymeric Caron : le ballon de baudruche se gonfle ou se dégonfle ?

Le député Insoumis Aymeric Caron à l'Assemblée nationale

- MAXPPP

Nous y sommes. Chacun a fait valoir ses arguments. Pro et anti-corrida seront fixés ce jeudi en fin de journée, ou tard dans la soirée, sur la position de la représentation politique française concernant la pratique de cette tradition dans les arènes de Nîmes et de Navarre. Chaque camp a bénéficié d'une visibilité suffisante. Et même disons-le d'une attention médiatique plutôt équilibrée puisque, ces derniers jours, les presses et télévisions parisiennes n'ont pas mégoté pour donner la parole aux aficionados. Mieux, ils sont allés plus loin que le simple texte en s'intéressant aux enjeux politiques, culturels et surtout économiques de cette abolition. Pour quelles raisons ? Probablement le comportement du premier intéressé, Aymeric Caron. Ancien journaliste, ex-chroniqueur vedette chez Laurent Ruquier le samedi soir, ce dernier a cru bon de donner des leçons à tout le monde, y compris à ses propres alliées. Sûr de son coup, il a même réussi à se fâcher avec des organisations comme l'Alliance anti-corrida qui se bat depuis des décennies contre les corridas ! Allez comprendre... Aujourd'hui, la proposition de loi d'Aymeric Caron va se confronter à une réalité parlementaire. Il n'est pas évident que le néo-député parvienne à réussir le tour de force d'obtenir au plus tard à minuit ce jeudi un débat, puis un vote dans l'hémicycle. Surtout qu'il va subir, comme un effet boomerang, la pratique dont les Insoumis usent et abusent depuis leur entrée fracassante à l'Assemblée nationale : l'obstruction parlementaire à coups d'amendements. Ce jeudi, ce sont plusieurs dizaines qui sont sur la table. Dont ceux de Yoann Gillet, le député Rassemblement national qui compte bien se faire un joli coup de publicité gratis. Reste à savoir enfin, même si la proposition de loi parvenait à passer tous les obstacles, si les députés français sont prêts à voter favorablement pour un sujet qui ne passionne pas les foules, hormis dans les villes taurines. Pendant ce temps, les Français continuent à subir l'inflation et, pour beaucoup trop, à faire la queue devant les Restos du coeur...


 

Abdel Samari

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