ÉDITORIAL L’effet Aurélien Rousseau
L’effet Rousseau est un phénomène assez étonnant à observer, qui se produit lorsqu’un parfait inconnu prend subitement la lumière.
Sans lui faire offense, il y a encore deux mois, le nom d’Aurélien Rousseau ne disait pas grand-chose à grand monde. D’ailleurs, peut-être que certains d’entre vous ignorent toujours que cet homme de 47 ans, né à Alès, est le ministre de la Santé depuis le 20 juillet dernier. Dans notre département qui n’avait pas eu de ministre depuis 30 ans (Gilbert Baumet), cette nomination fait non seulement parler, mais provoque des réactions assez amusantes à observer, pour qui suit un tant soit peu le Landerneau politique gardois. En moins de deux mois et la nomination de celui qui est par ailleurs conseiller municipal à Saint-Hilaire-de-Brethmas, tout le monde a une anecdote, un souvenir, et peut-être même un lien de parenté (en cherchant bien) avec ce bon vieux Aurélien, Aurel’ pour ceux qui veulent démontrer que c’est un vrai pote. Dans la classe politique qui ne le connaissait pas ou très peu il y encore quelques semaines, c’est devenu le copain de toujours. Et ça y va à coups de « Mon ami Aurélien Rousseau » à toutes les sauces sur les réseaux sociaux. Mieux, l’effet Rousseau se propage à son entourage. Le maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas, Jean-Michel Perret, qui lui pour le coup avait décelé son potentiel depuis longtemps, rayonne depuis que son conseiller municipal a pris la lumière. Lui qui était il y a quelques mois encore en disgrâce auprès des élus alésiens, notamment après avoir fait avorter un projet de golf, est tout à coup le maire qui compte. Sa ville du quart d’heure qu’il porte depuis des années est finalement pas si mal que ça. Même Saint-Hilaire-de-Brethmas, qui en plus vient d’ouvrir un nouveau centre de santé, s’avère être une ville sympa en y réfléchissant bien. Merci Aurel’ !