ÉDITORIAL Législatives dans le Gard : une deuxième gifle pour la route

Comment Michel Sala pouvait-il gagner ? Dans son propre camp, peu y croyaient. Ont-ils tous voté pour lui au moins ?
Il y a une semaine jour pour jour, notre éditorial sur la gifle électorale du premier tour (relire ici) agaçait plusieurs politiques locaux… Pas simple de se remettre en question. Mais comment nos élus peuvent-ils ne pas comprendre que par certains agissements, ils déstabilisent les électeurs ? Sur la 1ʳᵉ circonscription par exemple, comment les électeurs ne peuvent-ils pas être déboussolés quand, au soir du premier tour, ils entendent Valérie Rouverand (Majorité présidentielle) assurer qu’elle ira au deuxième tour « combattre un Mélenchoniste et un Lepéniste » avant de se retirer moins de 48 heures après ? Déstabilisant, non ? Sur la quatrième circonscription, revenons sur le cas Arnaud Bord. Il y a deux ans, aux précédentes Législatives, il était le grand espoir de tout un peuple de Gauche (déjà face à Pierre Meurin). Malheureusement pour lui, il s’incline au deuxième tour. C’est l’effet boule de neige. En quelques jours, ses grands amis d’hier, ses « camarades », lui tournent le dos. Suivant la ligne d’Olivier Faure, il perd sa place de premier fédéral du Parti socialiste, Carole Delga l’ignore, il est isolé, presque oublié. Jusqu’à cette dissolution du 9 juin dernier qui le propulse à nouveau sur le devant de la scène. Et, comme par magie, tout le monde revient. La politique est tout de même un monde merveilleux. Même Carole Delga vient dans le Gard le soutenir à deux jours du second tour. Croyez-vous vraiment que les électeurs ne constatent pas tous ces revirements aussi soudains qu’étonnants ? Et pour finir, le cas Michel Sala sur la cinquième. Sincèrement, comment pouvait-il gagner ? Dans son propre camp, peu y croyaient. Ont-ils tous voté pour lui au moins ? En off ou dans son dos, beaucoup d’élus de petits villages cévenols, qui ne l’ont quasiment pas vu pendant ces deux premières années de mandat, prédisaient sa défaite. Mais publiquement, il fallait voter Michel Sala. Ça sonnait faux pour certains, mais il fallait le dire, ça fait partie du job. Encore une fois, pensez-vous que les électeurs sont dupes ? Qu’ils sont aveugles et sourds ? Comment convaincre les autres alors que soi-même, on n’y croit pas ? Enfin, fallait-il à tout prix repartir avec les mêmes ? Imaginons un Malavieille candidat sur la 5ᵉ… Le score aurait -il été le même ? Si un jour les politiques locaux s’interrogent réellement sur les raisons du grand chelem du Rassemblement national dans le Gard, voici peut-être un début d’explication.
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