ÉDITORIAL Législatives : ils l’ont pas volé cette gifle électorale !
Nos hommes politiques ne changent rien, continuent comme avant, dans leur petit monde, dans leur entre-soi, sans réaliser que le peuple n’écoute plus leurs consignes de vote depuis belle lurette...
Dimanche soir, sur le plateau du Club Objectif Gard, les hommes politiques locaux sont venus avec leurs éléments de langage des mauvais soirs. Ils avaient « la gueule de bois », la démocratie était « en danger » et il va désormais falloir « faire front » ou « barrage ». La mine grave, cette petite caste élaborait, en direct sur le plateau, la stratégie du second tour. Faire barrage ? Oui pour certains. D’autres prêchent le « ni-ni », quand les derniers attendent les consignes du national. Mais surtout, on ne change rien, on continue comme avant, dans son petit monde, sans réaliser que le peuple n’écoute plus leurs consignes de vote depuis belle lurette. Et qu’il en a ras-le-bol ! La preuve : les électeurs n’ont quasiment jamais autant voté que ce dimanche 30 juin et les extrêmes - que les professionnels de la politique gardoise du "gentil arc républicain" condamnent avec force - n’ont jamais été aussi forts. Cette gifle électorale, amplement méritée, tient en grande partie à cet entre-soi et à cet immense fossé qui les sépare des Français. Non, il n’y a pas 33 % d’électeurs « fachos », « racistes », qui cèdent au « populisme » parmi les électeurs du Rassemblement national. Comme il n’y a pas 28 % « d’antisémites » au Nouveau Front populaire. Quand on réduit les électeurs d’un camp ou de l’autre comme cela, c’est méprisant et ça démontre leur méconnaissance des Français. Il est tellement plus facile de les « stigmatiser » (ce qui est un comble pour des adeptes du « il ne faut pas stigmatiser ») que de se remettre en cause. Dimanche soir, sur le plateau du Club Objectif Gard, on avait le sentiment que l’alcool et le tabac s’étonnaient du malade qu’ils contaminent au quotidien depuis 40 ans. Et qu’ils préfèrent se voiler la face pour garder leur place au chaud plutôt que de trouver un vrai remède.