ÉTATS-UNIS Élection de Donald Trump : les réactions des politiques
Si ce n’est pas encore officiel, le candidat Républicain Donald Trump a remporté la présidentielle américaine. La réaction des politiques.
Vincent Bouget, élu municipal PCF et vice-président du Département : "Nous verrons ce qu’il adviendra concrètement, mais l’élection de Trump peut avoir de lourdes conséquences sur l’avenir de notre planète. Sa victoire est à la fois la conséquence et la manifestation d’une crise profonde de la démocratie, sur fond de crise d’un modèle économique mondial, le capitalisme, qui nous mène au bord de l’abîme. Elle signe la victoire d’idées les plus réactionnaires qui ont le vent en poupe. Un triste jour pour la paix, l’égalité, l’environnement. Elle amène plus que jamais à repenser un projet émancipateur dans lequel pourront se reconnaître et agir le plus grand nombre."
Yoann Gillet, député RN de la 1e circonscription du Gard : "La démocratie américaine s’est clairement exprimée. Les Américains ont choisi leur président. Mes félicitations républicaines vont à Donald Trump à qui je souhaite pleine réussite. La France doit désormais renforcer sa coopération avec les États-Unis et accentuer le dialogue bilatéral pour protéger les intérêts de notre pays."
Aurélien Colson, président du MoDem du Gard : "L‘élection de Donald Trump est une très mauvaise nouvelle. Mauvaise pour les droits et la santé des femmes aux États-Unis... Mauvaise pour la lutte contre le réchauffement climatique. Mauvaise pour nos agriculteurs et nos industriels, car Trump veut relever les droits de douanes. Mauvaise pour la sécurité dans le monde puisque le nouveau président ne fait pas mystère de son admiration pour les régimes dictatoriaux (...) Cette élection démontre, hélas, que raconter n’importe quoi et inventer des complots constitue une recette gagnante dans des démocraties abîmées (...) C’est pourquoi, plus que jamais, les problèmes de nos concitoyens en France et dans le Gard doivent être pris au sérieux et traités rigoureusement, en refusant les artifices d’idéologues."
Nicolas Pellegrini, porte-parole de LFI dans le Gard : "La réélection de Donald Trump marque un sombre retour en arrière pour la démocratie et les valeurs humanistes, notamment depuis l'assaut de ses partisans contre le capitole. Ce résultat symbolise le triomphe des puissants au détriment du peuple et de la planète. Le combat pour la justice sociale et climatique n'en sera que plus déterminé face à ceux qui préfèrent diviser pour régner."
Sylvain André, maire PCF de Cendras : « J’ai peur pour le monde. Un homme comme Trump représente le repli sur soi, un recul inquiétant pour la condition des femmes, et une menace pour la paix mondiale. Ce matin, le réveil est brutal, et je me sens profondément inquiet. Certains de ses propos frôlent, à mes yeux, le racisme. La direction prise est préoccupante. Il est terrifiant de voir la première puissance mondiale dirigée par un tel homme. »
Aurélie Genolher, conseillère régionale et maire écologiste de Massillargues-Attuech : « Les Américains ont fait un choix. Il faut l'entendre et le respecter meme si, personnellement, cela me fait mal en tant que femme engagée, humaniste, tolérante et fraternelle, porteuse de valeurs démocratiques... Les Américains tout comme les Européens plus largement doutent et ont peur du lendemain. Malheureusement, aujourd'hui, les citoyens se tournent vers le repli sur soi, vers des personnes "grande gueule" voire "insultante gueule" comme Donald Trump et se dirigent vers des paroles qui n'apportent pas de solution mais font état de situations parfois imaginées. Je suis attristée de cette élection mais je veux rester positive pour démontrer encore et toujours que la politique au sens noble du terme n'est pas du cinéma, n'est pas un ring de boxe. L'engagement politique est celui de trouver des solutions en se basant sur le collectif, en étant concret et conscient du contexte économique, géopolitique, écologique et sociale. »
Nicolas Koukas, PCF, président du groupe des élus de l'opposition municipale d'Arles : « Plutôt que de mépriser ceux qui ont choisi de voter pour Donald Trump, nous devons nous interroger sur les raisons profondes de ce choix. Des millions d'électeurs ont exprimé un ras-le-bol face à un système qui, à leurs yeux, ne répond plus à leurs besoins ni à leurs attentes. Comprendre leurs aspirations, c'est aussi comprendre les défis qui nous attendent ici, en France. Soyons à l'écoute, soyons solidaires, et travaillons pour une société plus juste et plus humaine »
Julien Devèze, délégué départemental des Centristes : "Plus que le résultat de l'élection présidentielle, c'est l'ensemble du processus électoral américain que nous devons prendre pour un enseignement à l'égard de la démocratie française. Il est désormais établi que les élections ne se gagnent plus au centre, en séduisant l'électorat modéré de l'autre camp. L'évolution du débat public est marquée par la production de dissensus plutôt que d'un récit commun. Non seulement le fait majoritaire scinde les peuples en deux, mais en deux blocs aux valeurs difficilement conciliables. La France ne peut se permettre de continuer à suivre cette voie. D'abord parce que nous ne disposons pas de contre-pouvoirs institutionnalisés (je pèse mes mots). Ensuite et surtout parce que les efforts collectifs auxquels nous sommes confrontés devront être le fruit d'un consensus démocratique si nous souhaitons préserver l'unité de notre pays. Les derniers mois illustrent à quel point nos institutions ne nous en offrent pas encore les conditions."
Nicolas Cadène, ancien candidat NFP-Les écologistes aux Législatives : "C'est un jour sombre pour la démocratie, l’environnement et la planète, les droits des femmes, ceux des minorités et pour les peuples qui se lèvent contre l’autoritarisme. Le camp réactionnaire est majoritaire dans les différents ensembles du monde. Si les raisons sont multiples, on ne peut occulter le soutien de quelques immenses fortunes qui, par le rachat de médias, de réseaux sociaux et par le renforcement de l'individualisme en imposant de nouveaux modèles économiques, faussent le débat public et brident tout esprit critique. Ces individus, prêts à tout pour défendre leurs privilèges contre l'intérêt général, sont les symboles d’un capitalisme financier dérégulé qui prospère depuis trop longtemps. Face à cela, il appartient à certains États, et à certaines unions, en particulier l'Union européenne, d'avoir le courage d'agir pour créer une alternative pleinement démocratique et écologique."
Alain Fabre-Pujol, ancien député du Gard : "La question pour nous est : est-ce que notre modèle démocratique tiendra face à l'onde de choc économique et politique ?
Que ce soit l’Europe soumise au dogmatisme libéral multipliant les traités de libre-échange quand d'autres mènent une politique protectionniste ou la France qui voit des coups portés contre ses productions agricoles, pharmaceutiques, automobiles, Travaux Publics et, par suite, voit l'emploi productif abandonné …. Avec une majorité de droite soutenue par l'extrême-Droite et un Président incapable, je doute. Aux États-Unis, les Démocrates tenant du libéralisme, s'écharpaient sur les questions sociétales pendant que les Conservateurs néofascistes parlaient aux travailleurs (tout en étant soutenus financièrement par les riches libertariens ; mais à l'extrême droite, on n'est pas à une contradiction près). Gageons que la gauche française ne commette plus cette erreur et qu'un courant républicain, laïque et social permette d'espérer en travaillant sur la question des revenus, du niveau et de la qualité de vie."Richard Tibérino, président des LR du Gard : "L’élection de Trump peut paraître inquiétante tellement le personnage est sulfureux… Mais c’est le choix des Américains qui, je pense, ont besoin de se recentrer sur leur identité, sur leur religion et qui en ont visiblement raz-le-bol du wokisme et des dérives de toutes sortes de la société Américaine !"
Pierre Jaumain, premier fédéral PS : "Je respecte la démocratie et donc le vote et la souveraineté du peuple américain. La victoire presque acquise de Monsieur Trump est néanmoins source de grandes inquiétudes au regard de la violence de sa campagne, de la multiplication des propos racistes, xénophobes ou misogynes ou encore de ses positions dangereuses sur les questions de politique internationale. Les crises profondes que traverse notre monde fragilisent fortement les peuples et soulèvent des peurs et des craintes légitimes sur lesquelles les populismes identitaires, nationalistes et rétrogrades grandissent trop souvent. Les femmes et les hommes qui considèrent que seuls le respect de tous, la justice pour tous, une meilleure répartition des richesses partout et une coopération de tous pour tous est le chemin d'un monde de progrès partagés sont, à la fois, tristes, mais plus que jamais en devoir de continuer les batailles qui s'imposent à nous. Nous, Français et Européens, devons créer les conditions d'un autre modèle de société dans lequel les droits et les devoirs nourrissent un grand volontarisme collectif, le respect de la vérité et la recherche de la concorde. La tâche est immense, mais l'espérance est grande."
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