C’est l’une des catégories où l’on retrouve le plus de maires. À Saint-Gilles, Manduel, Langlade, Fons ou même Montagnac… Les municipales semblent encore loin. « Pourquoi voulez-vous que je me déclare maintenant ? J’ai le temps, je suis sortant… Se déclarer maintenant, c’est déstabiliser une équipe et mettre la pression sur vos adversaires », commente Jean-Jacques Granat, maire de Manduel. Comme lui, les maires de Saint-Gilles et de Langlade ont été élus en 2014. Ils sont donc en pleine ascension, à l’image des édiles de Saint-Côme, Sainte-Anastasie ou Milhaud.

Des élus très politiques

Sauf que ces élus indécis sont beaucoup plus politiques. Ces trois maires sont également très proches et ont subi, surtout pour Gaëtan Prévoteau et Jean-Jacques Granat, les mesures de rétorsion de Franck Proust pour leur soutien à Eddy Valadier à la présidence de l’Agglo en 2020. Aujourd’hui, de l’eau a coulé sous les ponts… D’ailleurs, Eddy Valadier et Franck Proust sont de nouveau meilleurs copains. Invité aux vœux du Saint-Gillois en janvier, le président de Nîmes métropole en a profité pour annoncer l’octroi d’une subvention de 1,3 M€ au futur pôle jeunesse de la commune. Une annonce au lendemain de l’inauguration par l’Agglo de la nouvelle déchèterie. 

À Saint-Gilles, Eddy Valadier peut, semble-t-il, dormir sur ses deux oreilles. En 2020, il l’a emporté dès le premier tour. Gaëtan Prévoteau, lui aussi, a triomphé. Après avoir déboulonné le maire en 2014, René Abric, il l’a battu dès le premier tour cinq ans plus tard. « Gaëtan a fait le boulot avec sa nouvelle mairie et l’aménagement du centre-ville… Mais il a aussi son histoire de condamnation pour son mur… », commente un observateur de la vie communautaire. À Manduel, que fera Jean-Jacques Granat ? « Être maire est un engagement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Même si j’ai 62 ans, je m’interroge beaucoup. Je me positionnerai en juin », confie-t-il.

Cinq maires femmes sur 39 communes 

Juin, c’est aussi le mois retenu par le maire de la petite commune de Montagnac, Daniel Marquet, au pouvoir depuis 2001 : « Il me faut un peu plus de temps. » La date, juste avant l’été, n’a pas été choisie au hasard : à la rentrée, à six mois des élections municipales, les pouvoirs publics entreront dans une période de réserve. La maire de Montignargues, elle aussi, ignore ce qu’elle va faire : « Je n'en ai aucune idée et j’en suis la première meurtrie ! »

Le maire de Bernis, élu lui en 2008, attend de savoir si sa santé lui permettra de poursuivre son action. Enfin, les maires de Fons, Mauressargues et Saint-Mamert-du-Gard sont injoignables sur le sujet. À Fons, on se doute que la conseillère départementale PS, élue en 2020, devrait y retourner. Ces édiles ont, elles aussi, un point commun : elles composent la liste des cinq femmes maires actuellement à la tête de Nîmes métropole. Cinq maires sur 39 communes de l’Agglo.

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