Coup dur pour Nicolas Cadène. Voilà plusieurs années que le quadragénaire aspire à s’investir en politique. Sans grand succès. Aux élections municipales de 2014, sous les couleurs du Parti socialiste, il occupe la 8ᵉ place sur la liste de Françoise Dumas. En 2020, il décide de suivre le candidat David Tebib qui, un temps, avait demandé l’investiture d’En Marche pour les municipales. « Je ne l’ai suivi que parce qu’il n’avait pas l’étiquette justement  », répond Nicolas Cadène. Nicolas Cadène occupait alors la troisième place. Seulement, aucune de ces candidatures n’aboutit à une élection.

En parallèle, le Nîmois est rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité. Un organisme supprimé par l’ancienne secrétaire d’État Marlène Schiappa. Nicolas Cadène retrouve du travail au sein de la Direction de l’emploi, du travail et des solidarités de l'Hérault. 

Aux dernières élections législatives, d’abord 2022 puis en 2024, Nicolas Cadène est investi sur la 6ᵉ circonscription. Un territoire électoral réservé par les partis de Gauche aux écologistes. Nicolas Cadène est présenté en « candidat d’ouverture », promettant à terme de prendre sa carte à EELV. Lors de la dissolution, des écologistes régionaux optent, eux, pour Béatrice Leccia, porte-parole des écologistes et conseillère municipale de Calvisson déléguée à la transition écologique. « Il n’y a eu aucun votre pour désigner Béatrice Leccia », fait-il remarquer. 

Sauf que Nicolas Cadène, de qui certains disent qu'il entretient des liens étroits avec Julien Bayou, le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts de l’époque, est finalement investi. « Je n’ai jamais été investi par Julien Bayou en 2020, c’est faux ! J’ai été investi par toutes les motions nationales. En 2022, c’est Marine Tondelier qui m’a proposé comme candidat. D’ailleurs ma candidature a été entérinée plusieurs fois ! J’en ai marre de passer pour un méchant ! »  

En politique, les rebondissements sont légion. Nicolas Cadène a récemment fait une demande d’adhésion. Une requête rejetée au niveau régional. « Ça n’arrive que très rarement. D’habitude, 98 % des demandes d’adhésion sont validées », commente l'une de nos sources. Nicolas Cadène rétorque : « C'est pourtant à la demande de Marine Tondelier que j'ai adhéré le 8 juillet dernier. La secrétaire nationale EELV-Les Écologistes souhaitait ainsi que je participe ici au développement du parti. Mais la co-secrétaire nîmoise, Sibylle Jannekeyn, s’y oppose. »

Ces deux à ne risquent donc pas de partir en vacances ensemble... « J’ai essayé 20 fois de lui parler… Je veux bien continuer à échanger avec elle sur le sujet », poursuit-il. La décision a toutefois été validée de fait par le national. Nicolas Cadène devra donc trouver un autre parti à l’approche des municipales 2026. Ou peut-être arrêter la politique qui ne lui réussit pas vraiment. « Je ne compte pas arrêter la politique, même si, en effet, je sais qu’il n’est pas facile d’aboutir quand on a une certaine étique », conclut-il.