EXPRESSO Magna Porta s’invite dans le Plan local d’urbanisme de Manduel…
L’Agglo de Nîmes profite de la révision du plan d’aménagement de Manduel pour y inscrire Magna Porta. Une inscription qui, si elle est effective, pourrait réduire les délais administratifs « de six mois à un an » dans l’avènement de cette zone d’activité.
Magna Porta, un serpent de mer ? Une Arlésienne ? Depuis la création de la gare TGV à Manduel, la zone d’activité économique ceinturant l’équipement ferroviaire fait débat. Polémique, même. Verra-t-on un jour l’installation d’une entreprise ? Cette zone restera-t-elle un "champ de patates", comme le dénonce la Gauche ?
Géré directement par Nîmes métropole sous l’ère du présidetn Centriste Yvan Lachaud, le dossier a été confié à la Société publique locale Agate. L'Agglo de Nîmes reste toutefois maître à bord, notamment en demandant, l'an dernier, à l’opérateur privé NGE de trouver des entreprises susceptibles de s’implanter sur Magna Porta.
Manduel manque de logement
Prochainement, une étape de plus et, pas des moindres à en croire les parties prenantes, devrait être franchie : l’inscription de Magna Porta dans le « PLU », Plan local d’urbanisme, de Manduel. Le PLU, c’est le document d’aménagement d’une commune. Problème, il n’avait pas été révisé depuis 2007. Et autre problème, Manduel manque cruellement de logements : « Nous n’avons plus de terrain à construire. Or, selon les projections, nous allons atteindre les 8 000 habitants à l’horizon 2030. »
Sans surprise, la commune est aussi carencée en logements sociaux : « Nous avons une amende assez élevée qui atteint 100 000€ ». Du coup, dans son PLU, Manduel a prévu d’urbaniser deux terrains de cinq hectares, au sud de la ville et à l’est de Magna Porta, avec un taux de logement sociaux entre 35 et 40%. « Aujourd’hui, tout le monde nous demande du logement social. Nous avons une volonté de garder les jeunes dans notre village. Sans compter que les logements sociaux d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec ce qu’il se faisait dans le passé. »
Magna Porta entre dans la danse
À la faveur de cette révision, Nîmes métropole, la SPL Agate et Manduel travaillent pour inscrire Magna Porta dans le PLU. Un détail administratif qui a son importance : « Ça peut faire gagner entre six mois et un an dans les procédures », assure l’une de nos sources proches du dossier. Au départ, Jean-Jacques Granat était un peu « tiraillé » par cette idée. Néanmoins : « Nîmes métropole a mis les bouchées doubles pour fournir les documents et donc, ne pas ralentir nos procédures ».
Reste un paramètre difficilement immaitrisable : le dépôt d’un recours par une association. Conséquence ? Le gel du PLU et donc, des projets de la municipalité. « Je préfère voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. Pour l’instant, Magna Porta ne nous apporte pas grand-chose. Alors, je ne serai peut-être pas là pour le voir, mais ce sera un fabuleux outil de développement économique… Je suis persuadé que ça ira. »