La politique, c’est souvent – et malheureusement – des histoires de personnes plus que d'idées. C’est encore plus vrai aux municipales, une élection où la tête de liste et les colistiers sont scrutés de près par les électeurs. À Nîmes, la guerre de la Droite avec, entre autres, la rivalité entre le Premier adjoint Julien Plantier et le président de Nîmes métropole, Franck Proust, annonce une campagne loin d’être courtoise. Mais la ruralité n'est pas épargnée : dans certains villages de l’Agglo, les oppositions sont déjà virulentes. 

Des maires qui ont raté leur entrée ? 

En Leins Gardonnenque, deux communes sont sous le feu des projecteurs. Occupant leur premier mandat, l'entrée en politique des maires n'a pas franchement fait sensation. D’abord La Rouvière où Patrick de Gonzaga, maire et jeune retraité, est contesté dans son camp. « Il m’avait dit qu’au prochain coup, je serai la tête de liste », assure sa Première adjointe, Agnès Flamme, qui compte bien faire quelques étincelles durant la campagne. Cette situation reflète un problème de personne plus qu’une divergence d’opinion. Patrick de Gonzaga se défend : « Aujourd’hui, certains me demandent de me représenter pour poursuivre le travail. »

À Saint-Génies-de-Malgoirès, Jean-François Durant-Coutelle a annoncé ne pas se représenter. Il répète avoir vendu tous ses biens immobiliers et s'être installé à Nîmes. Il propose même son aide à Franck Proust pour les prochaines municipales. À Saint-Génies, son mandat a été compliqué avec la révocation de sa Première adjointe, Marie-Françoise Maquart. Aux dernières nouvelles, deux de ses adjoints ont exprimé leur volonté de reprendre le flambeau : l’élu à l’Urbanisme Florent Doustaly, et celle chargée de la Jeunesse, Karen Jouve. Il se dit aussi que Florian de Luca, fils du fondateur du festival du film taurin, entrerait en piste. 

À Poulx, quatre listes ?

Dans les garrigues, à Poulx, le maire Patrice Quittard ne se représentera pas. Il a déjà quitté ses fonctions en raison de soucis de santé. C'est sa Première adjointe, Sylvie Compeyron, qui a été élue au sein du conseil pour lui succéder. En 2026, l'édile compte aussi tourner la page de sa vie municipale. À plus d’un an du scrutin, déjà quatre candidats sont déclarés ou pressentis : l’adjoint délégué à la voirie, Christian Poussin ; Christian Guilhermet, chargé des travaux, et le chef de la police municipale à Marguerittes, Julien Testard. Un autre se prépare en coulisse : l’opposant du village, Jean-Antoine Bunoz, responsable de l'entreprise Pertuis Froid et adhérent LR, déjà candidat en 2020.

Vaudeville à venir à Générac ? 

Dans la plaine des Costières, les maires de Bouillargues et Générac pourraient se voir menacés par des membres de leur équipe. Le Bouillarguais Maurice Gaillard était seul en 2020. Cette fois, le bruit court que son adjointe et ex-candidate aux Départementales, Marie-Pierre Tronc, pourrait franchir le rubicon et se présenter. « Elle va y aller et elle va gagner », pense l’un de ses soutiens. À Générac aussi, une autre rumeur circule : une élue, et accessoirement ex-compagne du maire, pourrait se présenter contre le sortant Frédéric Touzellier, élu en 2008. Celle-ci devrait d’ailleurs se voir retirer ses délégations lors du conseil municipal du 10 mars. Vie privée et publique font rarement bon ménage… 

Relire nos articles sur le sujet : 

L'INTERVIEW Frédéric Touzellier, maire de Générac : "Autant dire les choses ouvertement, je me représenterai en 2026"

MUNICIPALES 2026 À Poulx, la succession à Patrice Quittard est ouverte

EXPRESSO Municipales à La Rouvière : duel entre le maire et sa première adjointe ?

EXPRESSO Municipales : quel avenir pour le village de Moulézan ?

EXPRESSO Le secret des maires de Bouillargues et Sernhac enfin dévoilé