EXPRESSO Nîmes métropole : les zones d’activités passées au crible
C'est une étape de plus et, pas des moindres, dans la chasse aux dents creuses de l'Agglo. Face à la réduction du foncier économique, les élus mettent en place une nouvelle politique visant à densifier et recycler les terrains des zones d'activités économiques. Explications.
C’est l’une des préoccupations majeures des élus. Les maires et surtout, présidents des intercommunalités chargés du développement économique, s’inquiètent des lois relatives à la préservation de l’environnement. C’est le cas de la loi « Climat et résilience » de 2021 qui introduit le fameux « ZAN » (Zéro artificialisation nette), obligeant les territoires à réduire leurs zones à urbaniser de 50% d'ici à 2023.
Nîmes métropole a bien des projets de nouvelles zones d'activité. Sauf que celles-ci, comme Magna Porta, Nîmes Sud ou Marché Gare, ne sont pas encore prêtes. En plus, « elles ne permettront pas d’accueillir tous les développements, notamment ceux des entreprises déjà installées. » Du coup, Nîmes métropole a mis sur pied une sorte de « veille foncière ». Une cellule ad hoc dans laquelle les services repèrent les friches, à l’intérieur et aux abords des zones d’activités économiques, puis font des offres d’achat.
Inventaire des zones d’activités
L’Agglo a réalisé un inventaire de ses zones d’activités sur les régions nîmoises et alésiennes, en partenariat avec l’Agence d’urbanisme. « Cela a notamment permis d’identifier une vingtaine d'hectares sous-densifiés », indique l’Agglo. D'autres terrains concernent les parcelles sur lesquelles se trouve du logement individuel. En juin dernier, Nîmes métropole avait demandé à la ville de Nîmes de lui céder un terrain près du cimetière du Pont de justice. En octobre, l’Agglo a acheté un terrain de 3 400 m² avec une maison inoccupée, d’un montant total de 399 000€.
Lors du dernier conseil communautaire, un pas de plus a été franchi avec l’adoption formelle d’une politique communautaire. Celle-ci inscrit dans le marbre la volonté de mobiliser les disponibilités foncières, mais aussi de recycler les terrains déjà bâtis vers des activités purement économiques. Une nouvelle étape donc, même si les budgets ne sont pas encore alloués, dans la chasse aux dents creuses.