EXPRESSO "Nous ne sommes pas des salopiots qui tuons la parole syndicale", défend l’adjoint nîmois Pascal Gourdel
L’union départementale CGT s’indigne face à la volonté de la mairie de saisir une partie de ses locaux pour y loger le syndicat Sud. L’adjoint nîmois Pascal Gourdel donne, à son tour, quelques explications.
Adjoint chargé des Finances et du personnel, Pascal Gourdel dit avoir « repris le bébé » des locaux syndicaux (relire ici). Le 19 mai en conseil communautaire, la ville de Nîmes a mis en vente quelques biens, dont un immeuble au 6 rue porte d’Alès. « Ici, était logé le siège départemental du syndicat Sud. Je rappelle qu’il ne s’agit pas d’un syndicat de la ville pour lesquels nous avons certaines obligations », recadre l’adjoint nîmois.
Le service patrimoine propose au syndicat Sud d’être relogé avenue Georges Dayan, siège de l’union départementale CGT depuis presque 40 ans. « Ce sont des locaux immenses, d’environ 700 à 800 m2 qu’ils occupent à titre gratuit. Nous leur avons écrit pour récupérer 150 m2 », explique Pascal Gourdel avant d’ajouter : « Aujourd’hui, il faut savoir qu'aucun bail nous lie à la CGT. En 2016, ils ont refusé de signer une convention ! »
Peu avant la feria, la CGT écrit à la ville de Nîmes puis à tous les élus : « À les lire, nous sommes des salopiots (sic) qui tuons la parole syndicale. C’est surréaliste ! » Pascal Gourdel a demandé aux services de faire un audit complet des locaux attribués aux syndicats : « À partir de là, nous ferons une réunion. Je rappelle que nous n’avons aucune obligation. » Et de conclure : « On a quand même une gestion municipale à assurer. Pourquoi ne se retournent-ils pas vers le Conseil départemental ? »