Publié il y a 1 an - Mise à jour le 17.02.2023 - Coralie Mollaret  - 2 min  - vu 4010 fois

EXPRESSO Nouvelle stratégie pour le développement de Magna Porta

L’Agglo nîmoise cherche un opérateur au carnet d’adresses bien rempli pour trouver des entreprises susceptibles de s’installer sur la zone économique autour de la gare Nîmes-Pont du Gard.

« Ça y est, un appel à projets est lancé pour trouver des entreprises ! », se réjouissait, la semaine dernière sur notre plateau, le maire de Manduel Jean-Jacques Granat. Une affirmation également reprise par les services du président de Nîmes métropole, Franck Proust, en amont du conseil communautaire du 13 février. Dans leur enthousiasme, ces derniers sont allés un peu vite en besogne... Lancé fin décembre et courant jusqu'au 17 mars, l’appel à projets (lire ici) vise à dénicher des « opérateurs économiques susceptibles d'être intéressés par le site et susceptibles de proposer une solution répondant aux besoins du territoire ».

Un nouvel intermédiaire 

En clair : l'Agglo cherche une société capable de sonder son réseau pour savoir quelles entreprises seraient suceptibles de s'installer à Magna Porta. Cet appel à projets marque un tournant dans l’avènement de la zone d’activité. « D’accoutumée, la SPL Agate achète les terrains, les aménage et trouve des boîtes », commente l’une de nos sources. Seulement force est de constater que Magna Porta n'a pas d'identité. Cette zone d’activité a été pensée dans la foulée de la construction de la nouvelle gare Nîmes-Pont du Gard, sur le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier.

Une opportunité plus qu'un besoin même si aujourd'hui, « le foncier d'entreprise manque sur Nîmes métropole », répète Franck Proust. Jusque-là, les tentatives pour trouver une identité à Magna Porta ont toutes échoué. Si bien que l’ex-président de l’Agglo, Yvan Lachaud, a fini par refiler le bébé à Agate. L'arrivée d'un nouvel intermédiaire ne fait toutefois pas l'unanimité, tant au niveau des élus que l’administration. « Pourquoi rajouter un intermédiaire ? Où est l’entourloupe ? D’habitude, on ne fait pas comme ça ! », commente l’un d’entre eux.

Une zone d’activité sans identité

L'une de nos sources rappelle l'ambition de cette nouvelle stratégie : « L'opérateur diffusera l’existence de cette zone. Ça permettra de donner de la visibilité à Magna Porta parce qu'aujourd'hui, ni les entreprises, ni le grand public ne l'identifient ! Si c'est une réussite et que des entreprises sont interessées, nous adapterons la configuration de la zone à la demande », commente l’une de nos sources. Reste toutefois à savoir si cet appel à projets n’arrive pas trop tôt ? 

Aujourd’hui, 60 hectares sont concernés pour le premier volet de la commercialisation de la zone. Problème : Agate n’a pas encore trouvé les 200 hectares de compensation écologique imposés par la loi. Les appels à projets, destinés à sélectionner là-aussi des opérateurs pour accompagner la SPL, se terminant en mars. Traduction : la commercialisation ne se concrétisera pas avant 2025.

« Les petites et moyennes entreprises n’ont pas assez de recul. Il n’y a que les multinationales qui pourront se projeter aussi loin dans le temps », poursuit notre source. Un privé peut-il faire mieux qu'Agate ? Et surtout au même prix ? « Il faut rester lucide, c’est un sacré pari. » Cette stratégie pour plus de visibilité est un leitmotiv chez Franck Proust qui entend même organiser un grand événement sur Magna Porta, définitivement en quête de visibilité et de sens. 

Coralie Mollaret

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