Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 25.04.2024 - Coralie Mollaret et Lïana Delgado - 3 min  - vu 1052 fois

FAIT DU SOIR La visite au pas de course de la secrétaire d'État de la Citoyenneté

Sabrina Agresti-Roubache dans le quartier du Chemin-Bas d'Avignon à Nîmes. 

Sabrina Agresti-Roubache dans le quartier du Chemin-Bas d'Avignon à Nîmes.

- Photo Lïana Delgado

La secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a passé la journée à Nîmes. Une visite sous le sceau de l'éducation et de la lutte contre la délinquance. 

La visite de Sabrina Agresti-Roubache a démarré, ce jeudi matin, à la Maison départementale de l’enfant et des familles au Chemin-Bas-d’Avignon à Nîmes. Un quartier plus connu pour sa violence liée au trafic de drogue plutôt qu'à son tissu associatif. Cette maison est un lieu d'accueil qui a ouvert en septembre dernier. Les activités ludiques et les sorties culturelles sont entièrement gratuites. Les enfants peuvent y participer à tout âge et les parents sont conviés. 

Rencontre avec les habitants du Chemin-Bas

Début de la visite de Sabrina Agresti-Roubache. 
Début de la visite de Sabrina Agresti-Roubache.  • Photo Lïana Delgado

La secrétaire d’État a pu rencontrer les membres de l’association Le Rocher Oasis des Cités. Cet organisme a su tisser un lien de confiance avec les habitants du quartier du Chemin-Bas. Un jeune femme de 19 ans a raconté son parcours. Originaire de Corse, elle est arrivée à Nîmes il y a trois mois. “Au début, j’avais peur pour ma sécurité, je craignais le quartier. Je n’arrivais pas à sortir de chez moi jusqu'à ce que je rencontre Le Rocher dans un café de rue”, explique-t-elle. 

La présentation de l’association Le Rocher Oasis des Cités. 
La présentation de l’association Le Rocher Oasis des Cités.  • Photo Lïana Delgado

Fatima, elle, est commerçante depuis 2010 dans le quartier du Chemin-Bas. Son fils était en échec scolaire, il a été reconnu hyperactif. “Il se faisait virer de chaque établissement scolaire. Pendant un an, il n’a rien fait. Heureusement, j’ai été soutenue par Le Rocher Oasis des Cités. Nous avons pu lui trouver une école spécialisée”, explique la mère de famille.

En plein échange avec les membres de l'association Le Rocher Oasis des Cités.
En plein échange avec les membres de l'association Le Rocher Oasis des Cités. • Photo de Lïana Delgado

La secrétaire d’État a présenté la Cité Éducative de Nîmes qui va couvrir quatre quartiers nîmois. 28 000 habitants seront concernés. Le budget est de 250 000 € pour une année.

Le Contrat de sécurité enfin signé 

Au Chemin-Bas, la visite de la ministre s’est achevée au centre André-Malraux pour la signature du CSI (Contrat de sécurité intégré), un document regroupant les engagements de la mairie et de l’État. Contrairement à d’autres communes, le CSI nîmois a fait polémique entre le maire, Jean-Paul Fournier, et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Si bien que les deux parties ont mis presque deux ans pour s’entendre. « Parfois, laisser passer du temps, c’est pouvoir amener des bonnes nouvelles », réagit, habile, la secrétaire d'État.

Ce matin, au Chemin-Bas d'Avignon pour la signature du CSI
Ce matin, au Chemin-Bas d'Avignon pour la signature du CSI • (Photo : Coralie Mollaret)

Mais sont-elles vraiment bonnes, ces nouvelles ? « Aujourd’hui, le contrat prévoit jusqu’à 2026, 15 effectifs de police supplémentaires et 30 policiers municipaux », poursuit Sabrina Agresti-Roubache. En parallèle, « sur le volet justice, trois délégués du procureur ainsi que trois conciliateurs » seront embauchés. « Ce contrat n’est pas une solution miracle. La lutte contre le trafic de drogue ne peut se limiter à des mesures spécifiques », souligne le maire dont la ville a déploré, la semaine dernière, une nouvelle fusillade dans ce quartier. 

Prévenir la délinquance 

Ce jeudi en préfecture du Gard • (Photo : Coralie Mollaret)

La visite de la secrétaire d'État s’est terminée en préfecture avec le rendu des travaux du Conseil national de la refondation sur le thème de la prévention de la délinquance. Les différents groupes de travail ont pu esquisser leurs constats et solutions. Élue aux élections législatives de 2022, Sabrina Agresti-Roubache, qui n’a pas sa langue dans sa poche, partage plusieurs demandes comme « une meilleure prise en charge des victimes mais aussi des auteurs ». Sur la question du cyberharcèlement, « il faut des espaces de déconnexion mais il faut aussi se poser la question de l’école pour laquelle les élèves ont besoin des nouvelles technologies ». 

Coralie Mollaret et Lïana Delgado

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