FAIT DU SOIR Nîmes métropole : « La saison touristique 2023 est un bon cru ! »
Ce matin, les élus de Nîmes métropole ont dressé le bilan de la saison touristique 2023 sur le territoire. « Un bon cru », souligne le président Franck Proust, dopé par « l’activité exceptionnelle » de l’aéroport.
Ce sont des élus tout sourire qui ont présenté, ce jeudi matin, le bilan de la saison estivale 2023 de Nîmes métropole. « Cette année est meilleure que 2022 avec plus d’1,3 million de nuitées marchandes et non-marchandes », annonce d’emblée le président de Nîmes métropole, Franck Proust, relayant les chiffres de Nîmes tourisme. Dans le détail, environ un tiers de ces nuitées sont prises par des touristes étrangers avec le trio de tête des nationalités que sont Allemands, Belges et Italiens.
Aéroport : les bons chiffres du trafic passager
L’édile nuance toutefois : « Les Allemands viennent en masse mais ce sont eux qui dépensent le moins. Notre clientèle favorite sont les Belges, Italiens, Espagnols et Anglo-saxons qui profitent de notre patrimoine gastronomique et culturel. » Le président de Nîmes métropole lie ces nuitées avec l’activité de l’aéroport : « L’été 2023 a été exceptionnel avec 30 312 passagers en juillet et 31 614 en août, soit 115 472 passagers de juin à septembre. À ceux qui critiquent la politique commerciale de l’aéroport, les chiffres sont là ! »
Quelques lignes sont citées en exemple : « Nîmes-Charleroi avec un taux de remplissage à 97%, soit une progression de 18% par rapport à 2022. » La ligne reliant Londres affiche le taux de croissance le plus élevé. Quant à Nîmes-Dublin, elle présente « aussi d’excellents résultats avec une progression de 7,4% ». Seule la ligne vers Edimbourg affiche « un petit recul » de 4%. Franck Proust se fait alors un plaisir de rappeler sa volonté de développer le trafic passagers : « Nous avons plus d’entrants que de sortants, n’en déplaisent à certains. D’ici la fin de l’année, j’espère vous annoncer de bonnes nouvelles vers l’Espagne et l’Italie. »
Ces étrangers dorment entre deux et trois nuits sur le territoire. Ils profitent des atouts du territoire mais aussi des événements comme les concerts du festival de Nîmes, en juillet. D'autres festivals plus locaux visent à atirer ces touristes comme le festival Tranditions et Aficio qui a drainé 10 000 personnes notamment aux courses camarguaises et concours d’abrivado ou les Terroirs vagabonds, une nouvelle offre d’activité de pleine nature, permettant de faire décrocher les visiteurs de la ville.
Quelles perspectives ?
Aujourd'hui pas de doute : le tourisme est l’un des principaux moteurs de l’économie du territoire. Même si, selon une enquête IFOP commandée par l’Agglo, seulement 5% des habitants de l'Agglo sondés ne placent pas la promotion touristique comme enjeu majeur. À présent, l’adjoint chargé du Tourisme à la Ville de Nîmes, Xavier Douais, entend bien promouvoir le récent classement de la Maison carrée à l’Unesco : « Nous allons intégrer les Grands sites de Provence et continuer de travailler sur plusieurs marchés comme les Nord-Américains, le Brésil, Hong Kong et la Corée du Sud. »
Le palais des congrès, dont la première pierre a été posée la semaine dernière devient une pièce maîtresse de la politique tourisitque : « Oui, il faut regarder combien ça coûte mais aussi combien ça rapporte. Le tourisme d’affaire est un tourisme durable qui s’étale tout au long de l’année, dans des périodes creuses. Sans compter que les professionnels reviennent souvent sur le territoire. » L’an prochain, la Ville de Nîmes commencera à précommercialiser le palais des congrès : « Le 4 décembre, le délégué général de France congrès, Emmanuel Départ, sera présent à Nîmes pour faire prendre conscience de l’importance du projet si besoin était. »
Corée du Nord ou Corée du Sud ?
Énumérant les différents pays à démarcher pour promouvoir l’offre touristique de Nîmes métropole, l’adjoint au Tourisme à la ville de Nîmes s’est emmêlé les pinceaux confondant la Corée du Nord avec la Corée du Sud. « La Corée du nord, c’est plutôt pour Vincent Bouget », rebondit Franck Proust qui ne manque décidément plus une occasion de tacler son opposant communiste. Pas sûr que l’intéressé apprécie vraiment.