GARD Les Républicains veulent se refaire
Ramenée à son socle par l’élection du Président Macron et la montée du Front National, la droite traditionnelle cherche à se reconstruire.
Ce lundi, les Républicains du Gard ont fait leur rentrée politique. Quai de la Fontaine, élus et militants portent encore les stigmates de leur « défaite historique. » Franck Proust, nouveau secrétaire départemental du Gard, se rend à l’évidence : « si nous sommes dans l’état où nous sommes, c’est parce que nous n’avons pas su écouter les militants et les Français. » Alors pour se remettre en selle, les adhérents LR vont devoir miser sur le bon cheval les 10 et 17 décembre, à l'occasion de l’élection du président de leur mouvement.
Candidat fraîchement déclaré, Daniel Fasquelle a réservé son premier déplacement aux Gardois. Face à Laurent Wauquiez, l’homme part avec un handicap : il n’est pas ou peu connu du grand public. Député du Pas-de-Calais, il est le trésorier du parti, nommé en 2014 par Nicolas Sarkozy. S’il s’est attaché à « redresser les comptes du parti », c’est le parti lui-même qu’il espère aujourd'hui relever. Parce qu’il l’assure : « si nous ne faisons rien, je suis convaincu que la droite parlementaire peut disparaître, comme c’est le cas en Autriche. Dès lors, c’est la voie ouverte au Front National. »
Quelle offre politique ?
Pour convaincre les militants, Daniel Fasquelle propose plusieurs mesures. La première : « redéfinir les valeurs de la droite » à travers une consultation des adhérents. Si il ne l’avoue qu’à demi-mot, le Président Macron reprend une partie des idées de la droite, incarnée en partie dans la réforme de l’ISF ou la baisse des charges sociales. De ces valeurs, découleront des mesures et contre-propositions concrètes. Cette clarification permettrait de proposer une nouvelle offre aux électeurs et ainsi, de retrouver une place sur l'échiquier politique.
Pour y parvenir, il faut travailler sur « le fond des sujets » et moins « la forme (!) » En ce sens, Daniel Fasquelle souhaite créer « une fondation. » Une sorte de « think tank », de « boite à idées » dans laquelle le parti pourrait piocher et élaborer son projet. L’idée n’est pas nouvelle, mais Les Républicains ne l'avait pas mise en pratique … Enfin, Daniel Fasquelle aimerait donner davantage la parole aux militants, en leur donnant la possibilité d’organiser un référendum. Une nouveauté pour le parti bonapartiste. De quoi éviter peut-être, les candidatures jusqu’au-boutiste de candidats mis en examen…
Coralie Mollaret
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