Rancoeurs de campagne et personnalités incompatibles, la droite cherche à barrer la route à William Portal pour la présidence du syndicat mixte des transports du Gard.

Coups de fil, rencontres et discussions qui s'éternisent… Depuis plusieurs jours, la droite cherche un président au futur syndicat mixte des transports du Gard. Lancée il y a plus d'un an par Jean Denat, à l'époque président PS du Département, l'objectif de la structure est triple : coordonner les services des transports du Gard, mettre en place un système d'information multimodale pour les usagers et rechercher la création d'une tarification coordonnée de titres uniques ou unifiés.

Selon nos informations, le syndicat ne devrait pas voir le jour avant septembre. Mais les responsables politiques sont dans l'anticipation… À l'époque, Jean Denat avait promis de laisser la présidence du syndicat à William Portal. Le conseiller départemental du Gard (non encarté) est également vice-président en charge des transports de Nîmes Métropole.

À la veille des Départementales qui s'annonçaient difficiles pour la gauche, Jean Denat, en fin analyste politique, voulait s'assurer une majorité absolue avec le concours des centristes. Mais les urnes étant impitoyables, le scénario du socialiste connut une tout autre fin : l'éviction de Jean Denat, l'émergence d'une majorité relative au Département et une campagne qui, à droite, a laissé quelques rancoeurs.

Olivier Gaillard (PS) refuse l'offre de la droite

Des rancoeurs entre William Portal et Laurent Burgoa, ancien chef de file de la droite et du centre. À droite, l'insoumis (pour ses partisans) ou l'électron libre (pour ses détracteurs) ne séduit guère. Sans compter l'abstention de celui-ci sur la candidature de Laurent Burgoa pour le vote du président. Selon nos informations, quelques élus du Bon Sens Républicain seraient prêts à voter pour Olivier Gaillard, actuel vice-président PS aux transports du Département.

"C'est quelqu'un avec qui nous pouvons travailler, il n'est pas sectaire", reconnaît l'un des élus du Bon Sens Républicain. Seulement, le principal intéressé ne serait pas enclin à prendre la présidence, déjà bien occupé par ses actuelles fonctions. La droite cherche donc une autre issue. Pourquoi pas Max Roustan ? Le maire d'Alès et délégué pour Alès Agglo au comité syndical aurait proposé ses services. Une affaire à suivre…

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Coralie Mollaret