GARD Un concert de casseroles pour ne pas entendre Macron
Comme dans toute la France, des opposants à la réforme des retraites se sont réunis dans plusieurs villes gardoises à 20 heures pour faire un maximum de bruit pendant l’allocution télévisée du président de la République.
À Nîmes, ils avaient choisi de mener leur action devant la préfecture du Gard. La représentation gardoise de la République française a été le cadre d’un concert de casseroles mené par environ 200 personnes. Équipés d’ustensiles de cuisine, d’objets métalliques divers et même de tambours, ils ont frénétiquement fait du bruit, pour que l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron ne soit pas entendue. Pendant de longues minutes, des manifestants de tous âges ont produit une cacophonie dans laquelle on devinait parfois des « Macron démission ! ». Ici ou là, on distinguait aussi des drapeaux de PCF, d’Attac, Solidaires, FO, FSU, LFI et de la Confédération paysanne.
À Uzès aussi, un bruyant concert de casseroles a été donné devant la mairie. Entre 70 et 80 manifestants ont ramené leurs poêles, contenants, louches et sifflets pour "faire du bruit". Au micro, Philippe Alby, le secrétaire de l'union locale CGT du Pays d'Uzès, peine à se faire entendre dans le tohu-bohu mais lance : "Nous appelons les Uzétiens à ne pas allumer la télévision. Ne regardez pas ce que vous ne voulez pas entendre."
Le rassemblement a été organisé en moins de 24h. "Le but, c'est de montrer qu'on ne veut pas écouter Macron, mais qu'on veut, nous, être écoutés. On boycotte son allocution", explique-t-il. Les manifestants ont ensuite fait un tour de ville, toujours dans le barouf des casseroles. Le prochain rendez-vous est donné ce jeudi, à 18h, devant la mairie pour un apéritif participatif. "Ce sera un avant-goût du 1er mai où l'on souhaite un raz de marée de participation", conclut le cégétiste.