LA GRAND'COMBE In extremis, la cité reste dans le dispositif Quartier prioritaire de la Ville
La décision était attendue en début d'automne, elle est finalement parue au Journal officiel jusqte avant que ne s'achève l'année : bien que sortant des critères de l'Agence nationale de la cohésion des territoires, La Grand'Combe reste QPV (quartier prioritaire de la Ville) après une lutte coordonnée du Groupement d'intérêt public (GIP) Politique de la Ville, des services de l'État, du Département et de l'Agglo. Un soulagement pour la commune, qui reçoit environ 400 000 € par an issus du dispositif.
"L'Agence nationale de la cohésion des territoires a fait publier le décret." De son lieu de villégiature, le président du Groupement d'intérêt public (GIP), Patrick Malavieille, exprime "un soulagement". Car si Anduze et Saint-Ambroix avaient finalement reçu l'assurance que leur commune ne sortirait pas du dispositif Quartier prioritaire de la ville (QPV, relire ici), La Grand'Combe - concernée par deux quartiers - risquait d'en perdre un (relire ici).
"Par de savants calculs parisiens, La Grand'Combe devait sortir du dispositif", ironise Patrick Malavieille, qui avait remis une lettre au Président de la République pour plaider la cause du territoire, tout en bénéficiant de l'engagement des services de la préfecture et de la sous-préfecture, de la mobilisation du Département et des parlementaires. Révisé pour être accepté, le périmètre intègre aussi un quartier de Branoux-les-Taillades et deux des Salles-du-Gardon.
"En mobilisant les cordonniers, les clous sont rentrés dans les chaussures !"
Patrick Malavieille, président du Groupement d'intérêt public Politique de la Ville Alès-Cévennes
"On est maintenus, ce n'est que justice", retient l'ancien maire de La Grand'Combe, la lutte paie ! On a bien fait de ne pas accepter cette décision technocratique. En mobilisant les cordonniers, les clous sont rentrés dans les chaussures !" Patrick Malavieille souligne que le dispositif QPV apporte "un peu plus de 400 000 € par an à la commune, des dépenses d'investissement, sans lesquelles la maison médicale n'aurait jamais vu le jour, et un soutien financier aux associations".
Dans la doute et l'attente d'une décision espérée tout l'automne, la municipalité de Laurence Baldit avait tout de même fait le choix "de lancer quand même les demandes de projet, à la suite du comité de pilotage du GIP qui a eu lieu en septembre-octobre, explique la maire. Les collègues du GIP étaient venues à La Grand'Combe pour accueillir les associations et renseigner leurs dossiers. Mais d epuis trois semaines, on attendait la paruton du décret." Ce dernier vendredi de l'année était donc "le jour de tous les dangers", s'inquiétait Patrick Malavieille. Et, finalement, la confirmation est intervenue...