Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 16.05.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1182 fois

Le 7h50 de Nelly Paté : « La France doit sortir de l’Union européenne… »

Le 26 mai, les électeurs seront appelés aux urnes pour les Européennes. Dans le Gard, les candidats inscrits sur les listes nationales répondent à votre journal quotidien.
Nelly Paté est à la 16e place sur la liste de l’Union populaire républicaine conduite par l’ex-candidat à la présidentielle 2017, François Asselineau, chantre du « Frexit » (Photo : droits réservés)

Retraitée de la trésorerie de Montpellier, Nelly Paté a intégré la liste Union populaire républicaine de l’ex-candidat à la Présidentielle, François Asselineau. Un candidat favorable à la sortie de la France de l’Union européenne.

Objectif Gard : Tout le monde ne vous connaît pas. Pouvez-vous vous présenter ?

Nelly Paté : Je suis née dans les Vosges dans une famille d’ouvriers dans la filature. Mariée très jeune, j’ai deux enfants dont je suis très fière. Je me suis consacrée à ma famille avant de reprendre mes études en intégrant la filière AES (Administration économique et sociale). J’ai ensuite passé les concours administratifs et j'ai intégré la trésorerie de Montpellier. Le Gard, c'est mon second point de chute : j'ai une petite maison à Saint-Paulet-de-Caisson.

Pourquoi avoir choisi d’être candidate aux Européennes ?

En 2017, je me suis présentée aux Législatives sur la 8e circonscription de Montpellier. Je suis assez impliquée dans l’UPR, je défends mes idées. Je défends surtout l’idée que la France puisse sortir de cette union. C’est une construction qui nous entrave qui nous enferme ! 

Vous parlez du "Frexit", mesure phare de votre candidat à la Présidentielle, François Asselineau...

Oui. Aujourd'hui, la France n'a plus le pouvoir de décider de sa politique : les grandes orientations économiques sont fixées par la Commission européenne, des gens non-élus. Ce système justifie par exemple la loi El Khomri ou la mise en concurrence et la privatisation de nos services publics. Tenez, on vide la SNCF de sa substance, en disant qu’on y arrive plus, et c’est comme ça qu'on ferme de petites lignes de campagne. La France doit sortir de l’Union européenne.

Dans votre bouche, l’Europe est très négative. L'ouverture à la concurrence peut-être une bonne chose. Concernant les opérateurs téléphoniques, ça a fait baisser nos factures... 

D'accord, mais on peut parler d’autres privatisations, comme les autoroutes, les aéroports... Tiens, je ne comprends même pas pourquoi on veut privatiser la Française des jeux qui nous rapporte de l'argent. On pense même à privatiser les barrages hydrauliques. Moi, ça me fait un petit peu peur.

« Avant l’Europe, les délocalisations n’existaient pas ! »

Avec l'Europe, nos entreprises françaises ont l'opportunité de décrocher plus de marchés dans les pays de l'Union, non ?  

Et les entreprises qui délocalisent, on en parle ? Avant l'Europe, tout ça n’existait pas. On ne parlait pas de délocalisation. Quand on importe à des milliers de kilomètres, ça favorise le chômage et ça ne fait pas du bien à notre atmosphère. 

Vous semblez proche des idées de Marine Le Pen. Aucune alliance avec le Rassemblement nationale n'est envisageable ? 

On a plein de choses en commun avec plein de gens. Seulement au Rassemblement national, il y a une connotation anti-étranger qui ne me plaît pas. D'ailleurs, Marine Le Pen critique l'Europe, mais depuis qu'ils sont élus qu'ont-ils changé ? Rien du tout ! Par contre, ils vivent très bien avec leurs indemnités.

L'Union populaire républicaine n'a récolté que 0,9% des voix à la Présidentielle 2017. Portez-vous là, encore, une candidature de témoignage ? 

Oui, on peut dire ça. On essaie de convaincre les gens que la situation est grave. Je fais confiance à l’intelligence collective. Je leur dis : votez pour vos convictions, ne vous abstenez surtout pas. Ne me croyez pas sur parole : allez, chercher, réfléchissez avant d'aller voter le 26 mai. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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