LÉGISLATIVES Dans le Gard, des candidats LR pour sauver l'honneur
C’est dans un contexte délétère avec notamment l'alliance d'Éric Ciotti et du RN que les Républicains se présentent aux législatives.
« Ce n’est pas un hasard si nous présentons nos candidats le 18 juin », introduit le secrétaire départemental des LR du Gard, Franck Proust, « c'est le jour de l’appel du Général de Gaulle à la résistance ». Et « résister », c’est bien l’objectif des Républicains, chantres d'une « droite républicaine et assumée » qui se lance dans la bataille des municipales.
Avant d’entrer en campagne, Éric Ciotti a pris tous ses camarades de cours en annonçant une alliance avec le RN. Aujourd’hui, une soixantaine de candidats « Les amis d’Éric Ciotti » font cause commune avec l’Extrême-Droite. Pour Richard Tibérino, président de la fédération gardoise : « Nous dressons peut-être les mêmes constats que le RN (notamment sur l'immigration, ndlr) mais nous n’avons pas les mêmes solutions ».
Loumy Bourghol : « Je suis madame tout le monde »
Dans le Gard, les cadres les Républicains ont donc présenté des candidats partout. Si la Droite est courageuse, celle de Nîmes a plutôt joué la sécurité en n'envoyant aucun élu de la ville, à deux ans des élections municipales. Du coup, le jeune Clément Stévant, responsable des jeunes LR du Gard, se fera les dents sur la 6ème circonscription et la militante et styliste Loumy Bourghol sur la 1ère circonscription. Les 1ère et 6ème circonscription étant des territoires électoraux qui se partagent la ville de Nîmes.
« Je ne suis pas une politique, je suis madame tout le monde. Je fais ça pour mon parti et pour la France », lance la Nîmoise, originaire de Roumanie. « J’aurai à cœur de défendre mes convictions gaullistes et républicaines. Tout est ouvert dans ma circonscription », pense Clément Stévant. Sur la deuxième, après un changement de candidate, c’est Catherine Bolle, cadre dans la banque, qui part convaincre les électeurs du RN de revenir à la maison… Des électeurs qui ont migré, depuis plusieurs années, vers les candidats RN. En 15 jours de campagne, la mission de Catherine Bolle sera ardue.
Les Alésiens un peu plus courageux que les Nîmois ?
Sur la 3ème, le directeur de cabinet de la mairie de Villeneuve, Florent Grau, s’est porté volontaire : « Je pense qu’il va y avoir un sursaut. Des gens de la Gauche modérée peuvent nous rejoindre plutôt que de voter pour cette alliance scandaleuse du Nouveau front populaire comprenant La France insoumise ». Sur la 4ème et la 5ème, les élus de la ville d’Alès, Pierre Martin et Léa Boyer, repartent au combat. « Les combats difficiles, ça ne m’a jamais fait peur », commente la jeune femme de 30 ans.
Après avoir vivement critiqué l’union de Gauche, Franck Proust a appelé à ne pas mélanger les scrutins : « Aux européennes, les électeurs se sont défoulés. Ne mélangeons pas les scrutins, c’est comme pour les municipales : après les législatives, il y aura deux ans, qui sait ce qu’il se passera ! ».