L’IMAGE L'ordre des avocats solidaire des confrères de Tunisie
Les avocats du barreau de Nîmes ont tenu une conférence de presse après l’arrestation d’une de leur consœur à la Maison de l’avocat de Tunis.
De la colère et de l’indignation. C’est le message passé vendredi dernier - en plein feria - par l’ordre des avocats de Nîmes. L’heure n’était pas à la fête puisque le 11 mai, leur consœur Sonia Dahmani a été arrêtée par des hommes en cagoule dans l’enceinte même de l’ordre des avocats tunisiens. « Nous nous indignons contre ces violences et ces intimidations visant à faire taire les défenseurs de la liberté d’expression. Un pillier de notre démocratie », souligne Khadija Aoudia.
Une agression « inédite et alarmante » dans un pays qui s’apprête à organiser les élections présidentielles pour lesquelles le président Kaïs Saïd est de nouveau candidat. « La paix sociale ne peut s’obtenir par l’usage de la force », poursuit maître Aoudia, rappelant que si les propos tenus sont de nature diffamatoire, « il y a des procédures pour à respecter ». Et de rappeler également que la Tunisie est notamment signataire de plusieurs conventions internationales, dont celle opposée à la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.