MONTFRIN Le grand projet du mandat sera la construction du nouveau groupe scolaire
Cela va bientôt faire deux ans qu'Éric Trémoulet a pris le siège de maire à Montfrin, une commune de 3 200 habitants. Dans ses bagages, il a de nombreux projets. Celui qui marquera son mandat sera la construction du nouveau groupe scolaire qui réunira les deux écoles sur un même site.
Car aujourd'hui, les deux niveaux sont à deux endroits différents. Dans le centre-ville, on a l'élémentaire qui implique des problèmes de parking. Plus à l'écart, on a la maternelle qui est bâtie en zone inondable. Pourquoi ? Le maire n'en a aucune idée, mais il se rappelle qu'en 2002, l'établissement s'était retrouvée sous trois mètres d'eau. "On va donc faire ce nouveau groupe scolaire à côté de la crèche sur une parcelle de 10 000m2. C'est le projet phare du mandat qui coûtera entre 5 et 7 millions d'euros. Il comprendra 12 classes et accueillera nos 270 enfants", détaille Éric Trémoulet.
Pour l'instant, le projet n'en est qu'à la phase d'études "mais on veut un établissement propre en termes d'économies d'énergies", assure Philippe Marchesi, premier adjoint montfrinois. L'équipe espère qu'il verra le jour en 2024-2025. L'idée serait ensuite de transformer l'école maternelle en espace pour les associations et la primaire en maison médicale.
Une innovante passerelle pour cyclistes attenante au pont de Montfrin
Autre projet à plus long terme : la passerelle cycliste sur le pont de Montfrin. Pareil, l'ouvrage en est à l'état des études, mais les élus espèrent bien que cette construction innovante verra le jour : "On se rend compte qu'il y a de plus en plus de cyclistes sur la commune mais ce pont est dangereux à franchir alors qu'il permet de récupérer la voie verte", explique le maire. L'idée serait donc de construire une passerelle attenante pour les piétons et les cyclistes longue de 500 m au-dessus du Gardon. "Le Département est favorable et a déjà financé à 60% l'étude. On espère qu'avec la Région, ils vont continuer à nous suivre au moment de la réalisation", indique Éric Trémoulet.
À plus court terme, le maire veut voir aboutir cette année le projet de skate-park. Il se situera à la place de l'ancienne piscine, fermée depuis 5-6 ans. "La mise aux normes de la piscine coûterait entre 400 000 et 500 000 €. Et l'entretien est très cher à l'échelle d'une commune. En plus, elle se situe en zone inondable donc dès que le Gardon déborde, les structures souffrent", justifie le maire. Il a donc décidé de se servir des trous existants faits pour accueillir les trois anciens bassins pour les transformer en modules de skate. Les études sont terminées et l'idée serait que les travaux soient achevés avant l'été pour permettre aux jeunes de la commune d'en profiter pendant les vacances.
Autre avancée sur le cadre de vie mené avec la communauté de communes du Pont-du-Gard (CCPG) : l'aménagement du centre-ville avec des poubelles enterrées. "On connaît beaucoup d'incivisme. Les gens sortent les poubelles n'importe quand. On veut tenter cette solution pour rendre le centre-ville plus propre et faciliter le dépôt des ordures ménagères. On demande à tous les aménageurs de le faire aussi dans les nouveaux lotissements", développe le maire. Si les résultats sont bons dans le centre-ville, ces nouvelles installations seront généralisées à toute la commune.
Davantage de places de stationnement à proximité du centre-ville et de ses commerces
Encore un projet qui devrait en partie éclore en 2022 : l'aménagement des bordures du Gardon. "On n'exploite pas assez cette rivière qui est un atout. L'idée serait de débroussailler, d'installer des bancs, un cheminement et peut-être des endroits où observer les oiseaux. On fera une première partie cette année et on veut faire d'autres tranches dans les années à venir", continue Éric Trémoulet. Côté stationnement aussi, il va y avoir du nouveau : "Comme tous les villages, on connaît un manque cruel de places de parking. Les anciens terrains de tennis vont être transformés en un parking. Il y a déjà 30 places à cet endroit, il y en aura 60 de plus, gratuites, tout près du centre-ville, des commerces et des restaurants."
Une petite plateforme photovoltaïque de 2 hectares est aussi dans les tuyaux et prendrait place sur une ancienne décharge municipale. Le moyen de produire un peu d'énergie verte et également d'avoir quelques rentrées d'argent supplémentaires pour la commune : entre 20 000-25 000 € par an. Enfin, les équipes bûchent sur la révision du PLU (Plan local d'urbanisme), de plus en plus contraint. Le PPRI (Plan prévention du risque inondation) classifie plus de 70% des terrains en zone inondable sur la commune. Le reste, ce sont pour la plupart des terres agricoles sur les plateaux en côtes-du-Rhône. "Il y a quelques semaines, on a un nouveau point de contrainte qui est sorti : le risque incendie, et ça limite encore les possibilités de nouvelles constructions", déplore le maire. Il ne reste plus que quelques poches urbanisables dans le village qui ne veut pourtant pas avoir une population vieillissante mais équilibrée, surtout avec cette construction de nouveau groupe scolaire.
Marie Meunier