MUNICIPALES Sprint final pour la liste "Nîmes citoyenne à Gauche"
À quatre jours du premier tour des élections municipales, la liste Nîmes citoyenne à Gauche a martelé son expérience dans les rangs de l’opposition face au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et au président sortant de Nîmes métropole, Yvan Lachaud.
Un meeting de rue, place Questel. Telle est la marque de fabrique de la liste, composée d'élus sortants communistes, insoumis ou ensemble. Sur une petite estrade en bois, la présidente sortante du groupe et ex-tête de liste en 2014, Sylvette Fayet, a insisté sur l’expérience de la liste Nîmes citoyenne à Gauche, qui s'est opposée ces six dernières années au maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et à son ex-allié centriste, le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud.
« Pour Nîmes, nous n’avons pas besoin de grands patrons ! »
« Nous étions le seul groupe d’opposition de Gauche », pointe la sortante, qui détaille leur « combat contre la hausse des tarifs du conservatoire, des bus, la vente du stade des Costières à un homme d’affaires. » Mais l'expérience ne semble pas suffire pour tenir tête au maire sortant, favori des sondages. Crédité d’environ 7% d’intentions de vote, l’équipe conduite par Vincent Bouget, secrétaire départemental du Parti communiste, se fait distancer par le candidat écologiste,Daniel Richard.
Si ces intentions se concrétisent, ce dimanche, cela signifie tout bonnement la disparition du PC du conseil municipal nîmois. Du coup, Sylvette Fayet fustige Daniel Richard, sans le nommer : « On ne l'a jamais vu dans les luttes ! Il voudrait nous faire croire que le gazon synthétique est aussi beau que l’herbe naturelle. » Déçu du choix des insoumis de rejoindre Daniel Richard, l’élu sortant FI, François Séguy, cogne à son tour : « Pour Nîmes, nous n’avons pas besoin de grands patrons ! », en référence au parcours professionnel de Daniel Richard qui a dirigé des multinationales.
L'objectif de la liste est de convaincre les électeurs encore indécis. L’ex-député du Gard et numéro 3 sur la liste, Patrice Prat, harangue la foule : « Rien est encore gravé dans le marbre ! Nîmes citoyenne à Gauche, c’est la Gauche de combat qui s’assume comme telle et ne se laisse pas charmer par le pouvoir. »
Venue en soutien, la vice-présidente du Conseil départementale, Amal Couvreur, illustre ce que signifie une ville de Gauche : « Sous Alain Clary en 1998, rue des Chassaintes, nous avons accueillis des réfugiés du Kosovo. Ce soir, je suis avec vous, non pas parce que Nîmes citoyenne à Gauche est une liste merveilleuse, il y en a qui me gonfle (rires) ! Mais parce c’est une liste pour laquelle l’urgence est d'abord une urgence humaine. » Dernier à prendre la parole, la tête de liste, Vincent Bouget, conclut en chef d’orchestre : « Ce message polyphonique résume à lui seul ce que nous portons et porterons dimanche dans les urnes. »
CM
