NÎMES La députée Françoise Dumas éclaboussée... par sa piscine
L’information a été révélée hier par nos confrères du Canard Enchaîné. Sans autorisation, la députée La République en Marche a fait construire une piscine dont l'enceinte empiète sur un terrain municipal...
La tête dans sa campagne pour les Législatives, Françoise Dumas aurait-elle fait preuve de négligence ? Ou se pensait-elle au-dessus des lois ? En mars 2012, la conseillère régionale - alors socialiste - dépose une demande de permis de construire auprès de la ville de Nîmes. Pour survivre aux étés caniculaires de la capitale gardoise, la parlementaire souhaite alors se faire construire une « piscine traditionnelle enterrée de 12 x 3 mètres » avec « un local de 3 m2 et une plage en béton de 50 m2 », révèle l'hebdomadaire satirique.
Jusque là, ça coule de source. Sauf que l’élue serait allée un peu vite en besogne : « J’ai considéré qu'en l'absence de réponse de la mairie, je pouvais poursuivre mon projet [...] Il y a eu un manque de diligence », reconnaît la députée. Laquelle tente de se justifier : « Le contexte de ma campagne des Législatives me rendait peu disponible pour mes démarches administratives personnelles. » Et la Nîmoise d'assurer qu'elle n'a eu connaissance d'aucun refus de la municipalité pour ses travaux.
Dans cette affaire certainement plus trouble que l'eau de sa piscine, une chose est pourtant sûre : les entrepreneurs en charge des travaux n’ont pas eu le compas dans l’œil. L'enceinte de la piscine de la parlementaire empiète sur le terrain municipal situé à côté de son domicile. Informée de l'irrégularité, elle réagit : « J'ai demandé aux services de la mairie d'engager toutes les procédures nécessaires pour régulariser cette situation », jure Françoise Dumas.
Beau joueur, le maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a accepté de lui vendre ce terrain de 323 m2, initialement destiné à accueillir un réservoir d'eau potable. « La communauté d'Agglomération n'avait pas besoin de l'entière parcelle de la mairie pour réaliser son projet, qui a vocation à se réaliser comme prévu », relativise l’intéressée. La vente du terrain sera soumise aux conseillers municipaux lors du prochain conseil municipal de Nîmes, le 16 novembre.
Mais d'ici là, son ancien camarade socialiste, Christophe Geneix, propose sur les réseaux sociaux : "Sa piscine étant en partie sur le domaine public, il faudrait organiser un rassemblement pour aller s'y baigner..." Chiche ! Tous en maillot chez la députée !
Tony Duret et Coralie Mollaret