Publié il y a 1 an - Mise à jour le 15.02.2023 - Coralie Mollaret  - 3 min  - vu 485 fois

NÎMES MÉTROPOLE Franck Proust présente son budget de « mi-mandat »

Arrivé aux affaires en 2020, le président de Nîmes métropole a exposé sa politique à l’occasion du rapport sur les orientations à donner au budget 2023. L’opposition de Gauche a vivement réagi.

Trois ans. Cela fait trois ans que l’ex-député européen et premier adjoint au maire de Nîmes, Franck Proust, a repris les rênes de l'Agglo nîmoise. Une intercommunalité sur laquelle il lorgnait depuis plusieurs années même si, le costume semble parfois trop petit pour cet édile passionné de politique internationale. Toujours sous le coup d’une procédure judiciaire, la cour de cassation doit se pencher le 8 mars sur sa condamnation dans l’affaire de la Senim. En attendant, Franck Proust poursuit sa tâche avec des hauts et des bas.

Ce lundi, les élus de Nîmes métropole ont débattu des orientations du budget 2023. « Un budget de mi-mandat avec 202 M€ de dépenses et 116 M€ d’investissements », souligne le président nîmois pour qui ce conseil est l’occasion de « marquer l’ouverture de nouveaux horizons avec une reprise en main des finances de Nîmes métropole. » Ces nouveaux horizons ont été quelques peu obscurcis par la crise sanitaire et la guerre en Ukraine qui ont fait bondir l’inflation à 7 % en 2022. Conséquence : « Nos charges ont augmenté de 10 M€ et de 30 M€ pour nos investissements », notamment au travers des coûts de constructions.

78 agents en moins depuis 2020

« Des consignes strictes ont été données aux services pour qu’un maximum d’économies soient faites », poursuit l’exécutif. Ces économies passent par une poursuite de la diminution de la masse salariale avec 78 postes supprimés depuis 2020, prévoyant pour 2023 un effectif total de 472 agents. « Ce ne sont pas des coupes sombres. Nous travaillons autrement », prévient Franck Proust. La direction informatique et celle des services techniques ont, par exemple, été fusionnées. À instar de celle sur le développement économique et l’aménagement du territoire, complémentaires dans leurs missions.

(Photo : Coralie Mollaret)

Au-delà des économies, Nîmes métropole a revu à la hausse plusieurs de ses prélèvements : prix de l’eau, ticket d’entrée de la piscine Nemausa, cotisation foncière des entreprises, versement transport… L’Agglo projette également d’augmenter le tarif des bus pour la rentrée prochaine, dans l’objectif de récupérer à terme 400 000 € par an. Et de promettre : « Nous n’entendons pas augmenter la TEOM, la taxe GEMAPI et la taxe foncière jusqu’en 2026. »

Président du groupe EPNM (Ensemble pour Nîmes métropole), Eddy Valadier fait remarquer qu’au-delà de la maîtrise des dépenses « la hausse des bases de la fiscalité par l’État » a fait rentrer plus d’argent dans les caisses. Tout comme l’évolution d’autres recettes fiscales, liées à l’activité économique (chiffre d’affaires et hausse des salaires). En 2023, l’épargne brute devrait atteindre 47,8 M€ et 116 M€ d’investissements. Montée jusqu’à 510 M€ en 2020, la dette de l’Agglo devrait s’établir à 493 M€ en 2023 avec un ratio de désendettement à 10,4 années.

Sport : de nouvelles coupes ? 

Dans les grands projets pour 2023, Nîmes métropole prévoit d’aller plus loin sur le réseau transport. Sur l’eau et l’assainissement, 44 M€ de dépenses d’équipement pour moderniser le réseau sont planifiés cette année et 21 M€ pour lutter contre les inondations. « Le ciel s’éclaircit. Nous le devons à cette volonté appliquée dès le premier jour de se concentrer sur nos compétences de base », martèle Franck Proust. Le groupe d’opposition La Gauche unie ne l’entend pas de cette oreille.

Pour Sylvette Fayet, l’exécutif va trop loin : « Nous n’acceptons pas les raisons qui vous ont conduit à couper dans les dépenses de personnel ou les subventions aux clubs féminins. » Ce à quoi Franck Proust a répondu, de manière assez enigmatique : « Ce n’est pas un choix politique mais une impossibilité juridique. Je ne peux pas vous le dire de manière directe… Rendez-vous dans deux mois, lorsque nous recevrons le rapport de la Chambre régionale des comptes. Je pense que nous serons obligés d’aller plus loin... »

Coralie Mollaret

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