Publié il y a 2 h - Mise à jour le 24.09.2024 - Propos recueillis par Abdel Samari - 3 min  - vu 283 fois

NÎMES MÉTROPOLE Yvan Lachaud : "Pourquoi on m'attaque ?"

Yvan Lachaud, ex-président de Nîmes métropole

- Photo Objectif Gard)

"Hier soir, je pense que M. Proust n'a pas marqué les points."

Une vive altercation a opposé hier soir au conseil communautaire, Franck Proust, le président de Nîmes métropole et Yvan Lachaud, son prédécesseur. Sous fond de la relaxe du premier cité dans l’affaire dite de la Senim. L’ex-président de l’Agglomération nîmoise a souhaité apporter son point de vue sur les attaques dont il se dit victime. Interview.

Objectif Gard : Que s’est-il passé hier soir au sein du conseil communautaire ?

Yvan Lachaud : Il me semble important d'abord de reprendre les faits pour que tout le monde puisse comprendre... En 2007, j'étais adjoint aux Finances de la ville de Nîmes, j'ai dénoncé, parce que je devais le faire, mes services me l'avaient demandé, et un conseiller juridique me l'avait demandé, des dysfonctionnements dans la gestion de la Senim sans compter des pièces non conformes qui étaient données à la mairie. Je l'avais d'ailleurs dit en séminaire de majorité, où il y avait Jean-Paul Fournier. Personne ne m'a interdit de faire cette déclaration en conseil municipal, et j'ai dit que j'étais dans l'obligation de le déposer à la Chambre régionale des comptes, sinon c'est moi qui aurais dû assumer les comptes de la ville. Ça touchait des terrains, ça touchait des appels d’offres. Pour moi, c'était impératif, par rapport au Nîmois...

Monsieur Proust dit que vous l’avez à plusieurs reprises attaqué ces 20 dernières années…

Je n'ai jamais pris la parole en conseil municipal ou en conseil d'agglomération sur ce sujet-là. Je n'ai pas porté plainte. M. Proust a porté plainte contre moi parce qu'il m'a attaqué pour entrave à la bonne gestion de la Senim. L’affaire a été classée immédiatement. S'il n'est pas content, il n'a qu'à chercher donc des réclamations auprès de la Chambre régionale des comptes qui a saisi le procureur de la République. Il doit s'adresser et porter des réclamations aux trois procureurs de la République, dont le premier a ouvert une enquête et dont le dernier a requis le renvoi en correctionnel. Il doit adresser ses réclamations au juge d'instruction, qui a ordonné le renvoi en correctionnel, et il doit adresser ses réclamations à l'avocat général et aux conseillers de la Cour d'appel de Nîmes qui l'ont condamné. Ce n'est pas à moi qu'il doit s'adresser. Moi, là-dedans, je n'y étais absolument pas. Donc s’il n’y avait rien eu, il n’aurait pas été condamné. Cela étant, il est relaxé. Dont acte.

Pendant toutes ces années, il a subi le poison de la suspicion quand même…

Moi, je n'ai fait que ce que je devais faire en honnêteté dans la gestion d'une collectivité. Il dit que durant 20 ans, il n'a pu rien faire. Il a été député européen, premier adjoint, président de l'agglomération. C'est facile de se victimiser… On vit chacun dans nos vies des choses difficiles. Moi, je veux bien qu'on m'attaque, mais pourquoi on m'attaque ? Sur mon caractère chrétien. Le sujet concerne la chose publique, l'intérêt public. Elle n'a rien à voir avec le côté personnel de la vie de chacun. Je suis chrétien engagé, je resterai chrétien engagé. Je n’ai pas à être jugé là-dessus… Hier soir, je pense que M. Proust n'a pas marqué les points parce que j'ai eu énormément d'amis qui ont été choqués et de nombreuses réactions ce matin me demandant de me défendre. Moi, je n'ai pas besoin de me défendre. J'ai simplement besoin de dire la vérité. 

Le dossier est à présent clos. Est-ce que vous pensez qu’il est possible de passer à autre chose maintenant ?

On dirait que c'est un clan qui veut ma peau, mais moi, je suis très bien, je suis innocent, je suis tranquille. Je ne suis jamais allé en correctionnel. Je pense que ce n'est pas digne d'un président d'une agglomération d'avoir ces paroles-là, ces attaques-là qui ne sont pas fondées, d'ailleurs. Cela ne donne pas une belle image de Nîmes et Nîmes métropole, bien au contraire. Et je pense qu'hier soir, au travers de ses propos, il s'est fait plus d'ennemi que d'ami. Même des élus de la majorité m’ont adressé des messages de soutien. Ils n’ont pas compris son attitude…

Propos recueillis par Abdel Samari

Politique

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio