PONT-SAINT-ESPRIT RN : le groupe d’opposition municipale se déchire
Il n’aura tenu qu’un peu plus de six mois : le groupe d’opposition municipale Rassemblement national de Pont-Saint-Esprit s’est déchiré ce mardi, avec la remise de la lettre de démission de quatre de ses six membres, qui ont décidé de continuer de siéger au sein d’un nouveau groupe.
Ils claquent la porte : Aurélie Delwarte, Thibault Héry, Jennifer Galissaire et Ludovic Nicolas, élus de la liste RN conduite par Emmanuel Le Pargneux au printemps dernier dans l’opposition municipale spiripontaine, démissionnent du groupe conduit par leur ex-tête de liste. « Nous sortons tous les quatre du groupe mais nous conservons nos mandats de conseillers », confirme Aurélie Delwarte.
La raison : « Nous sommes en désaccord avec l’équipe dirigeante, Pierre Meurin et Emmanuel Le Pargneux, commence l’élue d’opposition. Les décisions ne nous conviennent pas, elles sont verticales et pas horizontales, nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur le cadre de travail. » Aurélie Delwarte date le début des problèmes d’« il y a six mois », soit quasiment dès le début du mandat, mais la situation se serait dégradée « après les législatives » de juillet dernier. Aurélie Delwarte affirme que les quatre élus ont « interpelé Pierre Meurin à plusieurs reprises, mais il n’y a pas eu de réaction. »
Contacté, le député de la 4e circonscription se dit « très surpris » : « Tout n’est pas parfait, ça ne fait que six mois qu’on est ensemble, en termes de compréhension, de manière de fonctionner, mais on n’est pas ridicules du tout. Je ne comprends pas ce qui s’est passé », affirme Pierre Meurin. Pour autant, le parlementaire reconnaît qu’« il y avait de temps en temps des dissensions, mais jamais n’avaient été manifestées avant sur la place publique des divergences politiques, stratégiques. »
Pierre Meurin affirme avoir « tout fait pour essayer de conserver l’unité du groupe », mais que les quatre élus démissionnaires n’ont « pas accepté le dialogue. » Pour lui, la raison de cette scission réside dans « les velléités » d’Aurélie Delwarte, notamment en vue de 2026. « Pas du tout, on est là pour notre mandat, on souhaite avancer en tant que conseillers d’opposition », répond l’intéressée, qui ne compte pas rendre sa carte au RN.
En attendant, Pierre Meurin indique qu’il « réadaptera la stratégie en fonction » de cette nouvelle donne, et dit avoir « bien l’intention en 2026 de monter une liste d’union. » Avec un message à l’attention des nouveaux dissidents : « Je conserve la confiance de ma fédération, je suis toujours le distributeur de l’étiquette RN pour 2026, je suis toujours le parlementaire de la circonscription et conseiller municipal ».
MàJ 19/11/24 à 20h30 : Pierre Meurin nous fait savoir que « Aurélie Delwarte n'est pas adhérente du RN ». Dont acte.