Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 08.12.2015 - abdel-samari - 2 min  - vu 104 fois

RÉGIONALES Jean-Paul Fournier : "Dominique Reynié doit se maintenir au second tour"

Le sénateur-maire de Nîmes et secrétaire départemental Les Républicains du Gard, Jean-Paul Fournier. Photo : Eloïse Levesque.

Dans la même veine que Nicolas Sarkozy, le secrétaire départemental Les Républicains du Gard, Jean-Paul Fournier, appelle son candidat Dominique Reynié à se maintenir au second tour, estimant que son retrait favoriserait le FN.

Objectif Gard : Quelle est votre position sur la décision des Républicains de maintenir toutes les listes arrivées en troisième position ?

Jean-Paul Fournier : Dominique Reynié est arrivé troisième dimanche, derrière le FN et le Parti Socialiste. Je l'ai appelé, dans la foulée des résultats dimanche soir, pour lui dire que je souhaitais qu'il maintienne sa liste au second tour. Malheureusement, on peut penser que son retrait aurait eu l'effet inverse attendu de faire barrage au Front National.

C'est à dire ?

Une partie des électeurs de droite aurait certainement voté pour Louis Aliot. Et puis, on ne peut pas se battre contre les socialistes et ensuite, leur faire la courte échelle ! Nos électeurs ne le comprendraient pas. J'adhère donc pleinement à la position de notre parti et aux décisions à la majorité du bureau national de ce lundi.

Quelle est votre sentiment quelques jours après ce premier tour et les résultats très haut du FN ?

On s'avait que le FN ferait un gros score. Aujourd'hui, c'est une évidence, le Front National s'installe dans le paysage politique. Après, dans le détail, je constate qu'à Nîmes, nous sommes arrivés à contenir le score avec 33% (40% dans le Gard) et notre liste est arrivée en deuxième position. C'est plutôt Damien Alary, le président sortant, qui devrait se poser des questions. Mais au-delà du résultat à Nîmes, on ne peut pas se satisfaire de cette poussée de l'extrême droite.

Selon vous, les gens qui votent FN le font par contestation ou par adhésion ?

Les gens se sont défoulés, ont exprimé un réel mécontentement de la politique notamment au niveau national. Et puis, il faut regarder attentivement l'abstention : 50% des électeurs ne sont pas déplacés, ils ne se sentent pas concernés par ces régionales. Je ne suis même pas certain que le grand public sache les compétences d'un conseiller régional. C'est un mandat qui reste finalement récent, on vote pour des conseillers régionaux depuis seulement 30 ans.

OG : Comme on l'entend au niveau national depuis dimanche, est-ce que vous pensez que la défaite de la droite est d'abord l'échec de la stratégie de Nicolas Sarkozy ?

Non. Les gens qui votent pour le Front National aujourd'hui sont autant d'anciens électeurs de droite que de gauche. Regardez dans le nord du département du Gard, beaucoup d'anciens communistes votent Front National aujourd'hui. Nicolas Sarkozy, que je soutiens pleinement, a pris la mesure du problème. Il a raison de ne pas vouloir s'allier avec la gauche, nos militants ne le comprendraient pas. Par ailleurs, sa volonté que je partage est de construire une grande formation politique en capacité de s'imposer en 2017. C'est autour de ces questions que notre réflexion va porter en 2016.

Propos recueillis par Abdel Samari.

Abdel Samari

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