FAIT DU JOUR Un centre ophtalmologique de haut-standing va débarquer à Alès
"Institut Gard Vision", c'est le nom prometteur que portera le nouveau centre ophtalmologique en construction depuis plus d'un an sur l'avenue Carnot, tout près de la Nouvelle clinique Bonnefon. Plus de 5M€ ont été investis par deux praticiens désireux d'investir les locaux neufs au début de l'été.
Quiconque a emprunté au moins une fois l'avenue Carnot au cours de l'année écoulée a forcément remarqué le grand chantier en cours tout près de la Nouvelle clinique Bonnefon. Depuis le début de l'année 2022, un imposant bâtiment de 1 500 m² sur trois étages et d'une hauteur de 14,70 mètres est en construction. Il abritera notamment le centre d’ophtalmologie actuellement logé dans une aire de la clinique voisine.
Deux jeunes ophtalmologues sont à l'origine de ce projet onéreux (4M€ pour le bâtiment, 1,5M€ pour l'achat de matériel) qui va révolutionner l'offre de soins alésienne en matière d'ophtalmologie. Directrice du centre, Natacha Zanatta explique la démarche : "Ils ont décidé de s'implanter à Alès en 2020 après avoir identifié ici de gros besoins en ophtalmologie. On est en plein désert médical ! Il avait été convenu dès le départ qu'ils construiraient leur projet à proximité de la clinique."
Promesse tenue pour ces deux praticiens trentenaires qui entendent s'inscrire "durablement" dans la capitale des Cévennes. Si l’équipe actuelle est composée de quatre ophtalmologistes, d’une responsable en réfraction, d’une optométriste, de deux orthoptistes, de deux assistantes médicales et cinq secrétaires médicales, elle sera sans doute étoffée d'ici le déménagement. D'autant que l'une des promesses du futur centre est de "maintenir des délais de prise en charge courts", autrement dit entre deux et trois semaines.
Comme c’est déjà le cas, les ophtalmologues y traiteront toutes les pathologies de l’œil : le glaucome, la DMLA, la cataracte, la rétine, la basse vision, la pédiatrie et la contactologie. Le centre accueillera également les urgences ophtalmologiques et proposera des chirurgies pour la correction des défauts visuels et pour l’esthétique du regard. "On couvre quasiment toutes les spécialités de l'œil", fait apprécier Natacha Zanatta, qui indique par ailleurs que le plateau ophtalmo sera en mesure accueillir "jusqu'à six consultations simultanées".
Logé au premier étage du bâtiment, ce plateau technique ultramoderne de 700 m² équipé de matériel de pointe est dores et déjà vanté pour sa fonctionnalité. "Il permettra une organisation très fluide du parcours patient. Et pour un praticien, ça sera un cadre de travail hyper-agréable", anticipe la directrice. Le deuxième étage abritera une salle d'intervention consacrée aux petits actes chirurgicaux (soins externes types injections intravitréennes, chirurgie réfractive, etc.)
Cette dernière sera équipée aux normes ISO5, le même degré auxquels sont soumis les blocs opératoires. Le gage d'un environnement "très sécurisé pour les interventions" qui "ouvre le champ des possibles à d'autres opérations". Une partie de ce deuxième étage pourrait faire office de site de formation à diverses professions médicales. Le rez-de-chaussée sera occupé par l'enseigne d'optique Acuitis, déjà implantée à Nîmes et Montpellier notamment, tandis que le troisième étage hébergera des locaux à louer par des professionnels de santé.
Dans un tout autre registre, ce nouveau bâtiment conçu par l'architecte nîmois Louis Ligouzat sera propice au développement de nouvelles pistes, telles que la recherche médicale, l’accueil d’internes et la télémédecine. La structure aura un nom - plutôt clinquant - choisi par la directrice et ses équipes : l'Institut Gard Vision. Ce qui n'a rien d'anodin tant son rayonnement devrait allègrement dépasser les frontières alésiennes.
"On ratisse très large", prévient Natacha Zanatta. "Les secteurs sud-Ardèche et sud-Lozère sont en désert médical total. Les gens font deux heures de route pour venir consulter un ophtalmo chez nous. On s'étend aussi jusqu'à Nîmes et Bagnols/Cèze. Depuis peu, on récupère aussi beaucoup de patients qui avaient pris l'habitude d'aller à Ganges", étaye la dernière nommée.
Ouverture prévue en juillet
En bref, "c'est un centre qui a vocation à rayonner au niveau départemental comme une structure de référence", ambitionne la directrice, heureuse de sa collaboration avec le chef de service ophtalmologie du CHU de Nîmes en vue de proposer "une offre de soins locale".
Soucieux de répondre aux exigences en matière d'intégration paysagère, l'architecte a imaginé des lames brise-soleil beiges sur le côté droit du bâtiment "pour assurer la continuité" avec la Nouvelle clinique Bonnefon. D'autres, bleues et oranges, attireront le regard des passants vers cette nouvelle unité spécialisée dans la santé des yeux.
Alors que le placo a été posé sur la quasi-totalité du bâtiment, comme les menuiseries, la réception de l'ouvrage est espérée pour le mois de juin, avec une mise en service le mois suivant, début juillet. Une période idéale pour se lancer en douceur avant que le centre ne livre son plein potentiel à la rentrée de septembre.
Le Dr Ducousso assure la passation
L'ophtalmologue Franck Ducousso, basé rue Michelet en centre-ville, part à la retraite. Pendant deux mois, il consultera au sein du nouveau centre afin d'assurer la passation de sa patientèle avec un jeune confrère.