Publié il y a 1 an - Mise à jour le 11.01.2023 - Thierry Allard - 2 min  - vu 910 fois

GARD RHODANIEN Ressourcèze propose « un temps de répit » aux familles d’enfants en situation de handicap lourd

La présidente de Ressourcèze Nadia Ameur, la psychomotricienne Milena Lelendais et l'éducatrice spécialisée Anne-Cécile Philippe, ce mardi lors de l'inauguration de l'association à Sabran

- Photo : Thierry Allard

Nadia Ameur le sait mieux que personne : le quotidien avec un enfant en situation de handicap lourd est très difficile. « J’ai déjà fait des burn-out, j’ai dû être hospitalisée », souffle-t-elle.

Son fils de 12 ans et demi présente des troubles sévères du spectre autistique, et nécessite « une surveillance permanente, c’est comme le lait sur le feu. » Pas scolarisé, loin d’être autonome, son fils peut même parfois se montrer violent. « C’est épuisant, on est parfois à bout de nerfs, et j’ai deux grands enfants qui subissent aussi cette vie », rajoute la mère de famille.

Le placement en institution ? « C’est prévu, mais pas avant ses 16 ans. De 12 à 16 ans on n’a rien, donc on essaie de trouver des solutions, par exemple mon fils est dans un IME (Institut médico-éducatif, NDLR) une semaine pendant les vacances et un week-end par mois », explique Nadia Ameur. Cette situation, nombreux sont les parents d’enfants en situation de handicap qui la connaissent. C’est la raison pour laquelle plusieurs d’entre eux, ainsi que des professionnels du médico-social, ont décidé de monter l’association Ressourcèze (pour répit, souffle, soutien, réseau en Cèze). Nadia Ameur en est la présidente.

« L’idée est de proposer un temps d’accueil un peu en mode halte-garderie pour les 3 à 18 ans en situation de grand handicap, avec entre 3 et 5 heures d’accueil pour 3 à 5 enfants maximum par demi-journée », explique Anne-Cécile Philippe, éducatrice spécialisée engagée dans le projet avec la psychomotricienne Mélina Lelendais. « L’idée est d’offrir un temps de répit à la famille », résume l’éducatrice spécialisée.

Idéalement, l’association proposera, dans un local prêté gracieusement par la mairie de Sabran au hameau de Colombier, cinq demi-journées d’accueil par semaine. Mais ce sera quand elle aura obtenu des financements. « Nous sommes encore en cours de démarche », pose Anne-Cécile Philippe. L’association est encore toute jeune, créée il y a à peine six mois, et est encore en train de monter des dossiers pour les financeurs publics et les fondations. « Il va nous falloir encore quelques mois pour nous lancer », estime-t-elle, alors que l’association a été inaugurée ce mardi, histoire de « lancer les activités, permettre aux gens de se rencontrer, mais aussi que les professionnels remplissent des attestations de soutien et les parents des demandes de pré-inscriptions, pour faire remonter le besoins réels », rajoute Anne-Cécile Philippe.

Parmi les professionnels qui soutiennent le projet, on retrouve entre autres des agents du centre hospitalier de Montfavet (Vaucluse), qui avaient fait le déplacement, et de nombreux parents étaient déjà présents. L’association comptait une trentaine d’adhérents avant ce mardi, et sans doute bien plus après. Tout ce beau monde a décidé de ne pas attendre d’avoir les sacrosaints financements pour démarrer : dès ce jeudi après-midi, elle proposera un accueil parents-enfants.

Lors de cet après-midi, de 13h30 à 16h30, « les parents pourront venir avec leur enfant, souffler, se rencontrer, car la situation crée beaucoup d’isolement », note Anne-Cécile Philippe. L’association a ses quartiers dans les locaux du centre culturel, au centre de Colombier.

Contact : ressourceze@gmail.com.

Thierry Allard

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