PAYS D’UZÈS Un contrat local de santé, « avec des actions et des moyens »
Le contrat de préfiguration du Contrat local de santé a été signé ce mercredi par la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU) et l’Agence régionale de la santé (ARS). Avec un but : contribuer à mettre en place des actions en faveur de la santé sur le territoire.
S’il est bien un sujet qui concerne tout le monde, c’est bien celui de la santé. Or, « il y a des problématiques comme partout en santé » dans le Pays d’Uzès, reconnaît le vice-président de la CCPU délégué à la question Franck Séropian, notamment sur le sujet des gardes de nuit. Le manque de médecins frappe un peu partout, éloignant certains de l’accès aux soins. « Nous avons une offre de santé dans ce pays qui reste exceptionnelle, certes parfois elle est en difficulté, mais il nous faut la défendre et la pérenniser », embraye le président de la CCPU Fabrice Verdier, qui appelle à « territorialiser les politiques de santé. »
C’est le but de ce Contrat local de santé noué avec l’ARS, dont la préfiguration a officiellement été lancée ce mercredi. L’idée est de « mutualiser, fédérer tous les acteurs », résume Fabrice Verdier, « l’ensemble des professionnels de santé vont porter ce Contrat local de santé avec la CCPU », route le directeur général de l’ARS Occitanie Didier Jaffre. Le tout mis en musique par un coordinateur qui va être prochainement recruté et dont le poste sera pris en charge par l’ARS et l’intercommunalité. Avec dans l’idée de « mener des actions très concrètes », dit Didier Jaffre, et adaptées au territoire, autour du dépistage, de la sensibilisation, de la santé mentale ou encore de la prise en charge du handicap. « Il ne faut rien s’interdire », martèle le directeur général de l’ARS Occitanie.
Centre d’imagerie médicale aux Sablas : c’est oui
Didier Jaffre a profité de son déplacement à Uzès ce mercredi pour apporter une bonne nouvelle aux élus : « vous serez autorisés à ouvrir un centre d’imagerie médicale », leur a-t-il annoncé, précisant que l’autorisation couvrirait « jusqu’à trois appareils. » Le projet, sur la zone des Sablas, sera porté par le groupe Elsan. Comme indiqué cet été, il s’agit d’un centre de radiologie avec scanner et IRM, associé à de la radiographie conventionnelle, de l’échographie et de la mammographie. « C’est un super projet, il est important d’avoir des outils de diagnostic partout, pour éviter les retards de prise en charge », estime le directeur général de l’ARS Occitanie.
Concrètement, ce Contrat local de santé, qui sera signé pour cinq ans, va « se traduire par des actions et des moyens », avance le représentant de l’ARS. Ainsi, l’Agence financera les actions proposées par les différents acteurs de la santé du territoire au coup par coup. Plus de 60 Contrats de ce type ont d’ores et déjà été signés en Occitanie, et l’Uzège bénéficiera du quatrième dans le Gard. « C’est un formidable outil, le moyen de faire la santé à partir des territoires, car il n’y a pas deux Contrats qui se ressemblent », s’enthousiasme Didier Jaffre.
L’exemple alésien, qui en est à son troisième Contrat local de santé, est cité par Didier Jaffre. « En quinze ans sur Alès, vous avez un hôpital tout neuf, un certain nombre de MSP (les Maisons de santé pluriprofessionnelles, ndlr) ont vu le jour, des structures de soins non programmées aussi, il y a eu le lancement des états généraux sur la santé et globalement une dynamique autour de la santé qui n’existait pas auparavant », détaille Didier Jaffre.
Reste désormais à mettre tout ça en musique : la préfiguration doit le permettre, avec dans un premier temps l’embauche du coordinateur et le diagnostic, avant la signature du Contrat définitif espérée au premier trimestre 2025.