Publié il y a 21 jours - Mise à jour le 31.10.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 166 fois

SANTÉ Contre les idées reçues, lutter pour la santé des plus fragiles

L'entretien préalable à la vaccination (Photo Anthony Maurin).

L’Agence régionale de santé d’Occitanie évoquait les cinq bonnes raisons de protéger les plus fragiles face aux épidémies de l’hiver en région.

L'entretien préalable à la vaccination (Photo Anthony Maurin).

L’heure du lancement de la campagne de vaccination contre la grippe est venu. Oui, face aux risques, des solutions efficaces sont accessibles à tous pour protéger nos proches les plus fragiles. C'est maintenant qu'il faut réagir sans attendre les virus !

Didier Jaffre est le directeur général de l’Agence régionale de santé Occitanie. « Nous rentrons dans la période hivernale même si cela ne se voit pas encore, c’est le moment pour se faire vacciner en particulier contre la grippe qui a un taux de mortalité encore important dans notre pays. Tout décès est pour nous un échec, il faut s’en prémunir par le vaccin mais nous constatons une baisse dans notre région. »

Se vacciner c’est se protéger, mais aussi protéger les autres. Et il n’y a pas de reste à charge donc c’est gratuit pour tout le monde. Malgré cela… Pour la grippe par exemple, la couverture vaccinale a chuté de cinq points en un an ! Idem pour le Covid dont les chiffres de vaccination vont dans le même sens… 27,9 % des plus de 65 ans et à peine 10 % des publics fragiles.

« Les chiffres sont décevants sur les populations à risque comme les personnes âgées, les immunodéprimées, les femmes enceinte, les plus fragiles… Le Covid 19 n’a pas disparu, nous avons de nombreux cas qui ne sont moins recensés mais il faut faire les rappels. N’ayez pas peur de vous faire vacciner ! »

L’année dernière, la grippe a envoyé 92 personnes (18 décès) en réanimation, dont 63 % d’entre elles n’étaient pas vaccinées. Le Covid a quant à lui vu 72 cas graves hospitalisés en réa (62 % de non vaccinés) avec neuf décès dans le lot. La bronchiolite est un virus à taux faible mais qui pèse sur le système d’urgence pédiatrique. Ce virus touche 30 % des enfants de moins de deux ans. Il existe un vaccin, victime de son succès l’an passé mais cette année ce sont 600 000 doses qui ont été commandées pour la France entière.

Les préparatifs du vaccin (Photo Anthony Maurin).

En Occitanie, plus de 1,6 million de personnes à risque sont invitées cette année à se protéger par la double vaccination face aux virus de la grippe et du Covid. Ne choisissez pas entre la grippe et le covid-19, faîtes-vous vacciner contre les deux.

Les infections hivernales n’arrivent pas qu’aux autres, nous devons mettre fin aux idées reçues. Pour le docteur Cécile Mourlan, responsable du Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPIAS Occitanie), « Pourquoi me vacciner si je suis jeune et en bonne santé ? Pour protéger ceux qui en ont besoin ! Les gestes barrières, même nos enfants les connaissent très bien. Les idées reçues sont pourtant encore nombreuses. Il peut être difficile de s'y retrouver... Mais avec un peu de bonne volonté et beaucoup de bon sens, le bon réflexe est très simple : en cas d'infection respiratoire, on se protège pour éviter de faire circuler les virus autour de nous. Nous avons tous mieux à faire cet hiver qu'être malade ! Retrouvez des réponses claires et fiables sur santé.fr »

Cela n’empêche pas le lavage des mains, opter pour la bonne distance, le port du masque… Souvent, les Français sont sceptiques et en bavardant on comprend mieux. Un exemple ? Le vaccin. « J'entends tout et son contraire. Un jour on dit que c'est efficace, le lendemain on dit qu'il y a des risques. Du coup, je ne sais plus qui croire, chaque expert a son avis, je préfère ne pas prendre de risque. »

La confiance est là envers les professionnels de santé qui nous soignent près de chez nous. On ne se soigne pas sur internet ou sur les réseaux sociaux. Chaque fois que nous sommes malades, les professionnels de santé que nous consultons sont nos interlocuteurs de proximité. Nous leur faisons confiance pour être soignés. Ils sont à nos côtés tout au long de notre vie, de notre naissance jusqu’à nos derniers jours pour veiller sur notre santé. Mais le taux de vaccination chez les professionnels de santé reste, là aussi, bas. L’exemple n’est pas suffisamment donné.

Image d'illustration (Photo Anthony Maurin).

Philippe Trotabas est le directeur coordonnateur de la gestion du risque en Occitanie et directeur de la CPAM de l’Hérault. « Tout le monde est autour de la table. Nous avons tous un rôle très actif à jouer pour notre santé. À chacun d'entre nous d'avoir de bons réflexes de prévention pour éviter la survenue de maladies chroniques en identifiant les facteurs de risques. Il faut prévenir la dégradation de notre santé mentale, et programmer des dépistages et rappels de vaccinations si besoin afin de vivre mieux et plus longtemps en bonne santé. »

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Anthony Maurin

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