Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 26.03.2024 - Marie Meunier - 3 min  - vu 924 fois

UZÈS Le directeur du Mas Careiron Roman Cencic prend sa retraite

roman cencic

Roman Cencic va partir en retraite dans quelques jours.

- photo Marie Meunier

Depuis 2016, Roman Cencic assure la direction par intérim du Mas Careiron à Uzès. Un intérim "qui a duré longtemps", reconnaît-il. Le 1er avril, l'homme prendra officiellement sa retraite, lâchant aussi son poste de directeur du centre hospitalier d'Alès, de Ponteils et de Génolhac.

En septembre 2015, Roman Cencic prenait la direction du centre hospitalier d'Alès. En janvier 2016, la direction de l'ARS (Agence régionale de santé) lui confie aussi l'intérim au Mas Careiron à Uzès, puis la tête de Ponteils et Génolhac. Un éventail bien garni que l'homme s'apprêtre à rendre. Roman Cencic prendra sa retraite au 1er avril. La semaine dernière, il a convié ses équipes du Mas Careiron à un moment convivial avant son départ. Étaient aussi présents les élus du Département, Alexandre Pissas et Bérengère Noguier, le député Philippe Berta et Guillaume Dubois, directeur de la délégation départementale de l'ARS dans le Gard. 

Roman Cencic, qui a été directeur par intérim du Mas Careiron pendant 8 ans, avec Bérengère Noguier et Grégory Monnier. • photo Marie Meunier

Avant de poser ses valises dans le Gard il y a huit ans et demi, Roman Cencic a dirigé les centres hospitaliers de Pau et de Limoux. Mais l'homme ne se prédestinait pas vraiment à cette carrière. Il a d'abord suivi des études agricoles, puis a étudié le droit à Metz et ensuite a préparé l'ENA. Une étape qui l'a propulsé "au service de l'État" dans les bureaux de la préfecture de Moselle, rappelle Bérengère Noguier, qui est aussi présidente du conseil de surveillance du Mas Careiron. En 1997, Roman Cencic intègre finalement l'École des hautes études en santé publique qui lui ouvre la porte hospitalière, l'emmènera jusque dans le Gard et notamment à la direction du Mas Careiron à Uzès.

Une arrivée à Uzès dans un contexte social et financier compliqué

Quand il est nommé en janvier 2016, le centre hospitalier spécialisé en psychiatrie se trouve dans un contexte social et financier compliqué. "Par votre soutien et grâce à l'engagement des professionnels, nous avons pu surmonter les moments difficiles pour maintenir les capacités et continuer à dispenser des soins de qualité", retrace Grégory Monnier, président de la commission médicale d'établissement (CME). Bien que des mouvements de grève surviennent encore, notamment en 2022 avec la mobilisation des soignants de l'unité Mélanie-Klein

À l'arrivée du directeur, se jouait aussi l'intégration du Mas Careiron au GHT (groupement hospitalier de territoire) qui était loin d'être évidente. Il y a eu aussi la crise du covid-19 qui a mis à rude épreuve les repères des équipes, qui déjà, font face à des situations parfois compliquées au côté des patients. Le directeur a dû aussi gérer un départ de feu depuis une chambre de l'hôpital en 2018 ou encore l'emballement médiatique lié à l'internement du professeur Jean-Bernard Fourtillan. 

| À relire : UZÈS « Libérez Fourtillan » : manifestation devant le Mas Careiron pour le professeur apparu dans « Hold-Up »

Projet Farandole, travaux sur l'unité IACCA, réhabilitation de l'unité Anzieu...

Durant les huit années de Roman Cencic à la tête du Mas Careiron, plusieurs projets immobiliers ont vu le jour, notamment Farandole, le lancement des travaux sur l'unité IACCA ou encore la réhabilitation de l'unité de pédopsychiatrie Anzieu dédiée aux enfants en difficulté. En 2023, l'établissement a aussi été certifié "sans réserve" par la Haute autorité de santé. 

Roman Cencic va profiter de sa retraite pour mener des projets touristiques dans son pays d'origine, la Slovénie. C'est Christian Cataldo qui doit lui succéder au 1er mai à ses différents postes de direction, et notamment à celui du Mas Careiron, qui pour rappel, compte 700 salariés et 155 lits. Roman Cencic a remercié l'ensemble de la communauté médicale du Mas Careiron "qui a su prendre des virages dans la prise en charge des patients qui sont dans l'air du temps". Il retiendra un "établissement attachant, (...) où chacun à sa place contribue à faire de l'hôpital ce qu'il est.

Marie Meunier

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