Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.11.2023 - Marie Meunier - 3 min  - vu 424 fois

UZÈS Papillomavirus humains : la campagne de vaccination auprès des collégiens a débuté

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Ce lundi matin, 32 élèves de 5e du collège Lou Redounet à Uzès se sont fait vacciner contre les virus HPV, ou papillomavirus humains.

- photo Marie Meunier

Ce lundi matin, 32 élèves de 5e du collège Lou Redounet, à Uzès, se sont fait vacciner contre les papillomavirus humains (HPV). La campagne de vaccination a débuté mercredi dernier dans les collèges du Gard et se terminera avant Noël. 995 élèves de 5e du département doivent recevoir l'injection. 

Pour certains élèves, la piqûre a été une petite épreuve, pour d'autres, une formalité. Mais pour chacun, il était important de faire ce vaccin. "Je le fais pour éviter de transmettre des cancers à des femmes", répond l'un. "Je le fais pour ma santé, parce que c'est conseillé. Mes parents m'en ont parlé aussi", explique un autre collégien. Sur les 150 élèves de 5e que compte le collège Lou Redounet à Uzès, 32 se sont fait vacciner contre les papillomavirus ce lundi matin. Quasiment autant de filles que de garçons.

La direction de l'établissement avait informé en amont les parents afin qu'ils donnent leur autorisation. À l'échelle de la Région Occitanie, 9 174 familles ont choisi la prévention par la vaccination pour leur enfant et ont donné leur accord via le formulaire électronique d’inscription. En revanche, 777 refus numériques ont aussi été enregistrés.

Ce vaccin est inoculé en 5e, dès 11 ans, car c'est un âge où les élèves n'ont pas encore eu de rapports sexuels et c'est là que la protection est la plus efficace. "L'efficacité du vaccin est de l'ordre de 80-90% de prévention contre les cancers, et pas seulement celui du col de l'utérus", rapporte Claude Rols, directeur de la délégation départementale du Gard à l'Agence régionale de santé Occitanie (ARS). Un rappel sera administré dans six mois pour avoir un schéma vaccinal complet. Certains collégiens se font aussi vacciner chez leur médecin traitant. 

80% des jeunes adultes sont confrontés aux papillomavirus

Claude Rols et Christophe Mauny, DASEN du Gard (Directeur académique des services de l'éducation nationale), étaient à Uzès ce lundi matin pour marquer le début de la campagne de vaccination. "Lorsque l'on veut toucher un public, une génération, on sait qu'on peut passer par l'école. 10 collèges du Gard sont concernés par cette campagne entre ce lundi 13 et ce mardi 14 novembre", indique le DASEN. Un médecin et des infirmières sont aussi présents pour encadrer la vaccination. 

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Christophe Mauny, DASEN du Gard, et Claude Rols, directeur de la délégation départementale du Gard de l'Agence régionale de santé Occitanie (ARS), étaient présents à Uzès, ce lundi matin.  • photo Marie Meunier

La vaccination contre les virus HPV n'est pas obligatoire mais "recommandée", comme le souligne Claude Rols. Pourtant, ce vaccin, estimé sûr et efficace, peut éviter soit des cancers, soit des lésions pré-cancéreuses qui peuvent se retrouver dans les sphères urogénital, anal ou oropharyngé. "Aujourd'hui, on enregistre 6 400 nouveaux cas de cancers par an dus aux papillomavirus humains en France", avance Claude Rols. Il ajoute : "80% des jeunes adultes sont confrontés aux papillomavirus au cours de leur vie. Ils se diffusent énormément.

Le Gard en-dessous de la moyenne nationale

Chez la plupart des adultes, cela passe au bout de quelques mois. Mais chez quelques-uns, cela peut créer des lésions précancéreuses. "Des études menées dans de nombreux pays montrent que quand des populations sont vaccinées à plus de 80% comme en Angleterre ou en Australie, il y a une corrélation directe avec l'incidence de ce type de cancers. On arrive à stopper la diffusion", poursuit le directeur de la délégation départementale de l'ARS.

Depuis une dizaine d'années, six millions de doses ont été injectées en France. Dans le Gard, on est un peu en-dessous de la moyenne nationale. L'objectif de l'ARS Occitanie est de vacciner 30% de la population de collégiens. "Dans le Gard, 40% des jeunes filles sont vaccinées, contre 12% des garçons. On voit qu'il y a un décalage", note Claude Rols. La couverture reste insuffisante mais progresse. Il conclut : "Quand on a ce type de produits qui protège bien, c'est une chance qu'il faut saisir. Tous les pays n'ont pas cette chance-là."

Marie Meunier

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