ALÈS Etude hydraulique sur le Grabieux : les riverains mobilisés
Ce mardi, une réunion publique a été organisée par Alès Agglo pour présenter la première phase de l'étude hydraulique menée sur le Grabieux dans le cadre du Papi 2 (Programme d’actions de Prévention des Inondations). Objectif final : proposer des scénarios d'aménagement pour limiter les crues.
Attentifs et concernés, une soixantaine de riverains ont assisté à la restitution de la première étape de l'enquête. Quatre communes sont concernées sur 28 km de cours d'eau : Alès et St-Martin-de-Valgalgues, situés en aval de bassin, sont en première ligne ; St-Julien-les-Rosiers et St-Privat-des-Vieux ont plutôt des risques liés au ruissellement pluvial.
Visites de terrain, rencontres avec les habitants, témoignages, le bureau d'étude chargé du dossier est désormais capable de faire un état des lieux du réseau. "Certains cours d'eau ressemblent plus à des fossés", observe Philippe Larinier, chef de projet pour Otéis. Et de préciser : dégradation de la roche, dynamique fluviale limitée...
Un constat frustrant pour les riverains : ils attendent des propositions concrètes qui n'interviendront que cet été. "Il faut regarder où le Grabieux est bouché, et nettoyer les arches du pont. Pendant que vous étudiez, ça n'avance pas !", fustige Georges, habitant de Tamaris. "Il faut d'abord qualifier les désordres sinon on fait n'importe quoi. On a déjà enlevé des alluvions cet été. Ce ne sont pas eux qui entraînent les inondations", assure le cabinet d'experts. Une autre habitante prend la parole : "Doit-on craindre des délocalisations ?" En l'absence d'un représentant de l'Etat, c'est le directeur adjoint du SMAGE des Gardons qui prend le relais : "Les bâtiments identifiés sont connus. On reste plutôt sur de l'entretien, des travaux techniques. L'achat et la démolition coûte souvent plus cher. De mon point de vue, ça ne sera pas le cas".
Prochaine phase : modélisation en 2D du circuit pour comparer l'hydrologique et l'hydraulique. Elle sera restituée début mai.