FAIT DU SOIR 11-Novembre : commémorer pour ne jamais oublier
Disséminée aux quatre coins du département, à Alès, Nîmes ou encore Villeneuve-lès-Avignon, la rédaction d'Objectif Gard vous fait revivre les cérémonies du 105e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918 marquant la fin de la "Grande Guerre". Une commémoration qui intervient à la veille d'une marche contre l'antisémitisme et dans un contexte géopolitique instable.
Forte affluence à Alès
Rarement le square Verdun d'Alès n'avait été aussi rempli un matin de cérémonie commémorative ! Et si la météo idyllique du jour avec un soleil resplendissant contribue sans doute à cette forte affluence, celle-ci traduit aussi l'importance de ce pan de l'histoire de la Nation qui refuse de tomber dans l'oubli, à l'heure où des conflits internationaux redonnent corps aux affres de la guerre.
Elle s'explique également par la présence de la jeunesse du conseil municipal des enfants (CME) de la ville d'Alès, de membres du Forum jeunes, de cadets de la Défense et de la gendarmerie, entre autres, laquelle a attiré parents et grands-parents curieux et fiers de les photographier aux côtés des porte-drapeaux, parmi lesquels Maxime Roustan, petit-fils du maire d'Alès. Dans la capitale des Cévennes, la cérémonie du jour commémorant l'armistice du 11 novembre 1918 signé à l'aube et reconnaissant alors la victoire des Alliés a été présidée d'une main de maître par Florence Allais, cheffe du protocole de la mairie alésienne.
Celle-ci a d'abord invité deux cadets de la Défense à livrer des explications au sujet de la signification du Bleuet de France arboré par les élus. Un "symbole de la mémoire et de la solidarité" créé à l'initiative de deux infirmières ayant opté pour cette fleur qui s'avère être "l'une des seules à pousser sur les champs de bataille". Après quoi, un membre du Forum jeunes s'est chargé de lire le message de l’union française des anciens combattants, lequel n'a pas manqué de rappeler que "depuis 20 mois, la guerre est de retour en Europe" et que l'on y retrouve "des ingrédients de la Grande Guerre".
La lecture du message du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, assurée par le nouveau sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Émile Soumbo, allait précéder le dépôt de neuf gerbes dans la crypte du monument aux morts, dont celle des sentinelles de la Nation, du souvenir français et de l'union locale des anciens combattants. Après l'appel des morts pour la France, l'Harmonie en Cévennes a fait retentir la sonnerie Aux morts, puis la Marseillaise, avant qu'élus et autorités militaires ne se recueillent face à la stèle des martyrs de la résistance. Au terme d'une cérémonie d'une heure, le chef d'orchestre Jean-Luc Imbert faisait entonner Le poinçonneur des Lilas, tandis que le premier adjoint au maire Christophe Rivenq organisait la traditionnelle photo de groupe finale.
La cérémonie alésienne en images :
À Nîmes, une foule conséquente s'est réunie
Après Vincent Bouget, Amal Couvreur, Julien Plantier, Laurent Burgoa et Yoann Gillet entre autres, le préfet Bonet a déposé lui aussi une gerbe à l’endroit du Soldat inconnu, accompagné d’un conseiller municipal des jeunes de Nîmes. "Nous nous souvenons de ceux de 14, de ceux de 40 et de 44, de ceux de 1954 et de 1962, de ceux de 1983 ou de 2008 et de tous les autres. Nous nous souvenons de l'adjudant-chef Nicolas Latourte, du sergent-chef Baptiste Gauchot et du sergent-chef, Nicolas Mazier, tous trois morts pour la France en 2023", a lu Jérôme Bonet, portant le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
Le préfet du Gard a ensuite salué les anciens combattants. Parmi eux, le major Jean Calderon, d'origine espagnole, qui réside aujourd'hui à Nîmes. Médaillé militaire, titulaire de cinq citations, ce fils de pied-noir s'est engagé à l'âge de 18 ans. À 84 ans, il est porte-drapeau de l'association du commando Cobra.
Le 11-Novembre n’est plus seulement une date, il est devenu un rendez-vous important des Français. Et les Nîmois l’ont bien compris en se rassemblant, particulièrement nombreux, au monument aux morts planté devant les arènes.
Du monde aussi à Villeneuve
En ce samedi matin à la météo clémente et tout à côté de la traditionnelle et très fréquentée brocante hebdomadaire, la foule était au rendez-vous devant le monument aux morts de Villeneuve-lès-Avignon, et pas seulement en raison de la présence de l'école de musique de la ville et de militaires du 1er Régiment étranger de génie de Laudun-l'Ardoise.
Une foule rassemblée pour "commémorer l'armistice de la guerre de 14/18, mais aussi honorer la mémoire de tous les militaires morts pour la patrie", rappelle le conseiller municipal Christian Tri, notamment aux trois morts pour la France en 2023. La Grande guerre, puisque c'est tout de même d'elle dont il s'agit principalement, et ses "1,3 million de soldats qui ont péri sous le feu de l'ennemi", rappelle l'élu, avant le dépôt de gerbes par la FNACA et la maire Pascale Bories, accompagnée des élus du conseil municipal des jeunes.
La maire lira ensuite le message de la secrétaire d'État Patricia Mirallès, dans lequel il sera rappelé que la flamme qui orne le tombeau du Soldat inconnu brûle depuis cent ans, "pour ne jamais oublier le prix de la victoire."
Une veillée du souvenir à Bagnols
En amont de la cérémonie de ce samedi, une veillée du souvenir a été organisée hier soir au monument aux morts du square Thome, à Bagnols, en présence des élus du conseil municipal des enfants et des jeunes. Les jeunes ont symboliquement allumé des lumignons en mémoire des soldats morts pour la France.