C’est une nouvelle page de l’histoire du NO qui débutera à 18h30 au stade des Antonins. Après une saison 2022-23 aussi mouvementée en coulisses que décevante sur le terrain, les nouveaux Crocodiles auront la lourde mission de stopper la chute du club, remettre la marche avant et redorer le blason terni de Nîmes Olympique. La priorité sera de se maintenir en National. « Parler de montée ne serait pas sérieux », explique Frédéric Bompard, regrettant de ne pas avoir de nouvelles de son président depuis deux mois.

« Jouer la montée dans deux ans »

En l’absence de Rani Assaf, le directeur sportif Sébastien Larcier explique que l’objectif est « de jouer la montée dans deux ans », c’est-à-dire pour la saison 2024-25. Nous serions tentés de dire que c’est la moindre des choses pour un club qui a quitté la Ligue 1 en mai 2021. Mais avec deux relégations nîmoises en trois saisons, la prudence reste de mise, d’autant que les six derniers du National seront relégués en N2 la saison prochaine. Rien ne sera simple, comme l’indiquent certains résultats de la première journée (qui a débuté lundi).

Dix des quatorze recrues évoluaient la saison dernière à des niveaux inférieurs au National

Dijon FCO, le relégué de L2 (comme Nîmes Olympique) a été tenu en échec 0-0 par le FC Rouen, un des promus du N2. Quant aux Red Star et Le Mans, qui figurent parmi les favoris, ils ont débuté par des victoires à l’extérieur, respectivement à Epinal et Marignane Gignac. Pour décrocher le maintien et poser les fondations d’une remontée en L2, le NO a fait une grande lessive dans son effectif. Treize Crocodiles ont quitté le club et quatorze nouveaux l'ont intégré. Dix de ces recrues évoluaient la saison dernière à des niveaux inférieurs au National.

« Je veux que ça change, c’est une honte »

Conscient du manque d’expérience de certains joueurs, l’entraineur nîmois prévient : « ils montrent beaucoup d’envie, mais si les résultats ne sont pas positifs, il faudra faire preuve de patience ». Il conviendra pourtant de répondre présent rapidement, avec au menu pour débuter, Martigues, Rouen et Le Mans. Les Crocodiles seront vite mis dans le bain. Il y a aussi le problème du mauvais état des pelouses nîmoises au stade des Antonins ou au centre d’entraînement de la Bastide. « Je veux que ça change, c’est une honte », se désespère le coach nîmois.

« Cette semaine nous avons mangé tous les jours au camping de la Bastide. Ce n’est pas sérieux ! »

C'est un souci de plus à régler pour le NO et le plus rapidement serait le mieux. Cette année, les Crocodiles vont devoir encore se serrer la ceinture. Fini les stages d’avant saison, fini les déplacements en avion privé, fini les trajets jusqu’au stade des Antonins en bus… Les Nîmois vivront plus modestement. « Cette semaine nous avons mangé tous les jours au camping de la Bastide. Ce n’est pas sérieux ! », s’indigne un membre du club. Enfin, il reste l’environnement du club et les relations conflictuelles entre le président Rani Assaf, la municipalité et une partie des supporters.

Il y a fort à parier que le stade des Antonins affichera des affluences faméliques cette saison. Voilà un cocktail qui ne peut qu’inquiéter les amoureux de Nîmes Olympique. Finalement, rien n’a changé, sauf le niveau où évolue le club préféré des Nîmois.