INTERVIEW Toifilou Maoulida fête son 500ème match ce vendredi aux Costières
L'attaquant du Nîmes Olympique âgé de 35 ans fêtera son 500ème match de ligue 1 et ligue 2 confondues ce vendredi soir aux Costières contre le GFC Ajaccio.
Le joueur né à Kani-Kéli sur l'île de Mayotte totalise 373 matchs joués en ligue 1 et 126 matchs en ligue 2. Une longévité rare dans la carrière des sportifs de haut niveau. Passé par Montpellier HSC, le Stade Rennais, le FC Metz, l'AS Monaco, l'Olympique de Marseille, l'AJ Auxerre, le RC Lens, le SC Bastia et enfin par Nîmes Olympique, il a jusqu'ici marqué 156 buts, dont 9 avec le club gardois.
Objectif Gard : Quel effet cela fait d'atteindre un tel nombre de match disputés ?
Toifilou Maoulida : C'est beaucoup de bonheur et une grande fierté. Peu de joueurs atteignent cette longévité là donc c'est quand même quelque chose de spécial. On rentre dans un cercle restreint du football. Il y a Mickaël Landreau qui s'est arrêté à 618 matchs. Florent Balmont joue encore à Lille alors qu'il est âgé de 35 ans.
Quels souvenirs gardez-vous de cette belle carrière ?
Sans hésiter, je dirais mon premier match en ligue 1. C'était en 1997 contre Châteauroux, je jouais à l'époque à Montpellier et le match s'était terminé sur un score nul, 1 - 1. On est lancé dans le grand bain, on découvre le monde professionnel. Après il y a aussi mes deux matchs où j'ai mis un triplé, un avec le FC Metz contre Le Mans et l'autre avec le FC Lens contre Boulogne. J'ai gardé le ballon comme le veut la tradition et je l'ai fait signer par tous les joueurs après le match. Il y a aussi le doublé au Vélodrome contre l'AS Nancy. Nous avions d'ailleurs tous mis un doublé ce soir là, Niang, Pagis et moi.
Combien de temps pensez-vous continuer ?
Je ne me fixe pas d'objectif précis. Mon corps est un outil de travail et tant que je reste à ce niveau là je continuerai. Je suis encore très en forme, je prend toujours autant de plaisir à jouer et je suis compétiteur.
Cela vous fait peur d'arrêter ?
Non, dès que l'on dépasse la trentaine, on s'y prépare de toute façon. Ce qui me tient à cœur aujourd'hui, c'est de jouer un rôle d'encadrement avec la nouvelle génération. J'essaie de les conseiller. J'ai quand même connu trois générations (ndlr 1990-2000-2010) et le football a énormément changé. Il est devenu plus médiatique qu'avant. On pouvait se permettre des choses avant que l'on ne peut plus maintenant. Et puis il arrivait souvent que des petits clubs battent des plus grands. C'est plus rare aujourd'hui.
Qu'est ce que l'on peut vous souhaiter avec le Nîmes Olympique ?
Un joli maintien avec une bonne place dans les dix premiers, cela serait extraordinaire car on vient de très très loin. À titre personnel, le maximum de buts tout simplement.
Vous avez prévu quelque chose de spécial pour le match de vendredi aux Costières contre le GFC Ajaccio ? Une bandelette originale ?
J'aimerais marquer un but et une victoire afin que l'on fête ça tous ensemble avec le public. Je n'ai pas d'idée de bandelette encore mais je vais demander à mes amis et à ceux qui me suivent sur facebook. Je veux innover, il faut que cela soit spécial.
Baptiste Manzinali