LES PRÉSIDENTS DU NO Aimé Landes, la bonne surprise
Tous les samedi, jusqu’au 26 août, nous vous proposons une série de portraits des présidents de Nîmes Olympique les plus marquants. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais il peut aussi être très respecté pour les bienfaits de son travail. Cette semaine nous évoquons le présidence d’Aimé Landes de 1995 à 1999. Un passage court mais marqué par une finale de coupe de France, une participation à une coupe d’Europe et une montée en Ligue 2.
Son nom ne sort pas en premier lorsque l’on pense aux présidents de Nîmes Olympique. Pourtant, il est le seul à pouvoir se targuer d’avoir connu une finale de coupe de France, une montée en Ligue 2 et une participation à une coupe d’Europe. Si son passage à la tête du club n’a duré que quatre ans, il fut intense en émotions. Si l’homme est discret, sa gestion a permis de remettre le NO sur les bons rails, après avoir vécu des années difficiles. Cet Audois, né en 1947, n’était pas un grand amateur de football et c’est à la SAUR (Société d’aménagement urbain et rural) qu’il oriente sa carrière professionnelle.
« À cette époque, les dirigeants ne se bousculaient pas pour venir au NO »
Cette société sponsorise Nîmes Olympique et en 1995, quand Jean Bousquet quitte le club, c’est Aimé Landes qui est appelé à la rescousse. « À cette époque, les dirigeants ne se bousculaient pas pour venir au NO. C’est Jean-Pierre Vaillant, le secrétaire général du club, qui est venu me solliciter. Après réflexion, j’ai accepté car je n’ai pas l’habitude de refuser un défi. Pourtant je n’avais pas beaucoup de connaissances de ce milieu. C’était un peu inconscient de se lancer là-dedans », nous confiait-il en janvier 2022.
Nous sommes en 1995, les caisses sont vides et le club découvre le National. La mairie est actionnaire principal avec un conseil de surveillance dont Bernard Finiel, l'adjoint aux Sports à la ville de Nîmes, est président. Quant à Aimé Landes, il est le président du directoire de la SAEMS (Société anonyme d'économie mixte sportive). Malgré cette gouvernance à deux têtes, le club vit une période dorée avec l’inoubliable parcours en coupe de France en 1996. Mal en point en championnat, les Crocodiles de Pierre Barlaguet éliminent Saint-Étienne, Strasbourg et Montpellier, trois clubs de D1, pour atteindre le Parc des Princes où Auxerre, champion de France cette année-là, met un terme au beau parcours.
« La municipalité voulait installer Jean-Claude Arnoux à la tête du directoire »
Mais l’aventure n’est pas terminée, puisque la saison suivante, avec cette fois Pierre Mosca aux commandes, le club participe à la coupe d’Europe des vainqueurs de coupes. Le petit poucet nîmois y fait bonne figure en gagnant trois de ses quatre matchs. En fin de saison, un autre bonheur est au rendez-vous avec la remontée en Ligue 2. Une fois le club remis dans le bon sens, Aimé Landes quitte son poste de président : « La municipalité voulait installer Jean-Claude Arnoux à la tête du directoire. Mon mandat courait encore deux ans mais j’ai préféré partir ».
Le président audois part comme il est arrivé, discrètement, sans faire de bruit. Mais 25 ans plus tard, sa gestion du club reste comme une des plus efficaces de l’histoire de Nîmes Olympique.