Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 18.07.2024 - Propos recueillis par Norman Jardin - 3 min  - vu 5084 fois

NÎMES Clément Depres (ancien de Nîmes Olympique) : « J’avais besoin de quelque chose de nouveau »

Clément Depres s’est engagé pour deux saisons avec le Ratchaburi FC

- Photo ; collection privée Clément Depres

Après trois saisons à Rodez (L2), l’ancien attaquant de Nîmes Olympique s’est engagé, pour deux ans, avec le club Thaïlandais de Ratchaburi FC. Le joueur originaire de Mus part en Asie pour vivre une nouvelle aventure.

Objectif Gard : Après trois saisons à Rodez, comment avez-vous atterri en Thaïlande ?

Clément Depres : Au départ c’est un coup de fil très anodin, comme les joueurs libres en reçoivent régulièrement. J’ai dit oui car ce projet était concret, ce qui n’est pas toujours le cas. Nous en avons parlé avec ma compagne et tout s’est fait rapidement. Je voulais partir à l’étranger, j’avais besoin de quelques chose de nouveau.

Qu’êtes-vous allé chercher en partant à l’étranger ?

J’avais envie de sortir de ma zone de confort. Entre Nîmes Olympique et Rodez, j’ai passé 14 ans dans le football et tout le temps chez moi. Tout s’est bien passé, j’avais mes amis et ma famille. Je voulais, à travers le football, vivre une expérience. Je ne gagnerai jamais le Ballon d’Or ou la Ligue des Champions, mais je souhaite vivre des choses que l’on ne peut pas connaître dans d’autres métiers.

« Le niveau technique est très bon »

Aviez-vous des opportunités de rester en France ?

Il y avait des intérêts qui commençaient à se montrer, mais mon accord avec la Thaïlande a été rapide, je n’ai pas eu le temps de recevoir des propositions françaises.

Quel est le niveau du football thaïlandais ?

Je n’ai pas encore eu le temps de l’évaluer, mais je constate que le niveau technique est très bon. En revanche, le niveau physique me semble plus faible que la Ligue 2.

La barrière de la langue n’est-elle pas trop difficile à franchir ?

Tout se fait en anglais, et c’est l’une des raisons pour lesquelles je voulais partir. Je souhaitais absolument améliorer mon niveau en anglais qui est un gros complexe pour moi. Comme les Thaïlandais que j’ai rencontrés ne sont pas très bons non plus dans cette langue, ça me permet d’échanger plus facilement avec eux.

Culturellement, le changement avec la France vous a-t-il surpris ?

Ici, les gens ont une facilité à faire ce qu'ils ont envie. Notamment sur le code de la route, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, tant que ça ne gène pas la collectivité. Les Thaïlandais sont accueillants et souriants ce qui est très agréable.

« Pour la première fois, je vais rater la fête votive de Mus »

Vous-êtes vous fixé des objectifs sportifs avec le Ratchaburi FC ?

Le club ne peut pas prétendre à gagner le championnat, mais le président souhaite que l’on gagne une des deux coupes nationales.

La Thaïlande c’est beau, mais c’est loin de Mus et de Nîmes. Ne craignez-vous pas l’éloignement de vos racines ?

Ça a été dur la première semaine de comprendre ce que je faisais là. Le 14 juillet est une date importante à Mus et pour la première fois je vais rater la fête votive de mon village. Cette année, j’ai déjà loupé la feria de Nîmes en raison des barrages disputés par Rodez et je ne serai pas à la feria des Vendanges en septembre. Ce sont des moments importants pour moi.

Clément Depres reste très attaché à Nîmes Olympique • Photo : Anthony Maurin

Quel regard portez-vous sur vos trois saisons à Rodez ?

Ça a été très positif. J’ai été heureux à Rodez, c’est là-bas que j’ai retrouvé le goût de jouer, performer et marquer. La ville et le club sont familiaux et accueillants. Bien sûr, ça a été compliqué cette dernière saison, puisque j’étais remplaçant, mais avec les bons résultats c’était plus facile à accepter. Je me suis transformé en accompagnateurs des attaquants qui performaient, en leur prodiguant des conseils. Ça s’est très bien fini avec ce club et j’en garde de très bons souvenirs. Je leur souhaite beaucoup de courage pour la nouvelle saison.

Comptez-vous développer votre marque de vêtement « Le Nîmois » sur le marché asiatique ?

(Rires) J’ai ma casquette « Le Nîmois », tous les jours sur la tête au centre d’entraînement et elle a beaucoup de succès auprès des intendants, qui sont jeunes. Ils ne savent pas que c’est ma marque et je vais rapidement en distribuer au club.

« J’ai croisé Adil Hermach, ça m’a fait plaisir de pouvoir le féliciter »

Suivez-vous toujours l’actualité de Nîmes Olympique ?

Bien sur, je suis très content que le club soit sauvé en National. Cet été, dans les rues de Nîmes, j’ai croisé Adil Hermach et ça m'a fait plaisir de pouvoir le féliciter. J’en ai parlé récemment avec Bernard Blaquart et on espère que la suite sera plus belle que les deux dernières années et quelle se fera avec une autre personne à la direction. On reste supporter de Nîmes Olympique avant tout.

Gardez-vous le contact avec vos anciens coéquipiers gardois ?

Pendant les vacances, j’ai fait du golf avec Renaud Rippart, j’ai appelé Anthony Briançon, Gaétan Paquiez, Richard Goyet, Bernard Blaquart et Anthony Bobichon. J’ai ensuite fait un padel avec Mathieu Michel, Aurélien Boche et Alain Ratat. Les contacts sont toujours là et ils ne sont pas près de se couper.

 

Propos recueillis par Norman Jardin

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