UN JOUR, UN VILLAGE A St-Cézaire-de-Gauzignan, le temple est enfin restauré
Le 4 septembre dernier, au cœur du village, la commune de St-Césaire-de-Gauzignan a inauguré le nouveau temple protestant restauré. Un nouveau lieu de vie pour tous qui, dans une période de disette budgétaire, concilie culte et culture.
Voilà cinq ans que le temple de St-Césaire-de-Gauzignan était à l'abandon. Murs abîmés, menuiseries délabrées et impossibilité de chauffer, les protestants eux-mêmes n'y mettaient plus les pieds. Seul hic, les fidèles de moins en moins nombreux n'ont pas les moyens de réhabiliter le lieu, et la commune, en vertu la loi 1905 de séparation des églises et de l'Etat, ne peut la restaurer à son compte. Les deux parties décident donc de s'unir et de signer une convention pour faire de ce bâtiment une "salle culturelle et polyvalente" ouverte à toutes les confessions. "Nous souhaitons en faire un lieu de vie convivial et chaleureux", commente Frédéric Gras, maire de la ville.
Pour ce faire, les 1600 livres de la bibliothèque municipale ont quitté les locaux exigus de la mairie pour s'installer au temple, avec des fauteuils et un espace de lecture pour les enfants. "Il y a également la possibilité de proposer des concerts et des expos. Nous projetons d'ailleurs de présenter prochainement des vieilles photos du village", avance le maire.
Si aucun signe religieux se distingue cette salle d'un lieu de culte, elle n'en reste pas moins ouverte aux protestants qui souhaitent y exercer leur religion. "Une chair laïque a été construite avec possibilité d'y accrocher une croix de manière ponctuelle", souligne Frédéric Gras. Seules quelques cérémonies s'y dérouleront chaque année.
Le bâtiment de 80 m² a reçu des aides de l'agglo d'Alès et du sénateur Simon Sutour à travers sa réserve parlementaire. Sur 70 000 € de travaux, 44 000 € resteront à la charge de la commune. "C'est un choix. Cet espace valorise le patrimoine de la commune et rend la bibliothèque plus accessible qu'avant. On espère y accueillir plus de monde", conclut l'édile.