MUNICIPALES « Stoppons la racaille » : la campagne de com’ du candidat RN à Nîmes
Le candidat d’extrême-Droite à la mairie de Nîmes, Yoann Gillet, a dévoilé son nouveau tract de campagne, édité à 60 000 exemplaires.
Réalisé par Dany - par ailleurs agent au service Communication de la ville de Beaucaire -, le nouveau tract de Yoann Gillet dévoile quelques rouages de sa stratégie. Ce vendredi matin, c’est entouré de jeunes de Génération nation (le mouvement des jeunes du Rassemblement national, ndlr) qu'il a présenté le document.
Tiré à 60 000 exemplaires pour toucher les 88 000 électeurs nîmois, l’affiche présente un gros slogan en majuscule « Stoppons la racaille », laissant apparaître en fond deux jeunes, en sweat à capuche, qui fument une cigarette (ou autres substances moins légales).
Les jeunes, la cible de Yoann Gillet
Si la sécurité n’est pas une compétence propre aux mairies, c’est en tout cas l’une des préoccupations premières de Yoann Gillet. Crédité de 18% des voix au premier tour selon notre sondage Opinion Way réalisé début janvier, le directeur de cabinet de la municipalité de Beaucaire doit encore convaincre.
Dépourvu d’alliés, sa stratégie consiste donc à mobiliser les abstentionnistes et précisément les jeunes, dont certains se sont déjà tournés vers le parti de Marine Le Pen. « On ressent un sentiment d’insécurité partout dans les villes, explique Dany, 23 ans. Il n’y a qu’à voir les faits divers… Maintenant, pour un regard de travers ou si tu refuses de donner une clope tu te fais agresser. »
Pour répondre à ce ressenti, la liste Le Courage d’agir propose de « doubler les effectifs de la police municipale, passant de 177 à 300 agents. Ça correspond à une hausse de 5 M€, soit la hausse de la masse salariale sur le mandat du maire sortant, Jean-Paul Fournier. »
Si Nîmes est la deuxième ville en termes d'équipement de vidéo protection en France, « nous devons aller encore plus loin, en passant de 400 à 600 caméras très rapidement. Nous devons aussi augmenter le nombre de brigades canines et équiper nos policiers municipaux de flash-ball… À Beaucaire, nous l’avons fait et je peux vous dire que ça dissuade. » Du dissuasif, du répressif et exit la prévention.
CM
